4è Conférence ministérielle de la Francophonie sur la Culture

Le ministre de la culture et de la communication, M. Mohammed El Aaraj a mis en avant samedi à Abidjan, la grande expérience engagée ces dernières années, par le Maroc dans l’économie de la culture.

Le ministre qui intervenait à l’occasion de la 4è Conférence ministérielle de la Francophonie sur la Culture, a ajouté que le nouvel élan donné à la politique publique en la matière, trouve son fondement dans les dispositions de la nouvelle Constitution promulguée en 2011, qui matérialise dans le secteur, plusieurs avancées majeures.

Ces avancées majeures concernent d’abord, l’inscription formelle de la pluralité linguistique par la reconnaissance de la langue amazighe comme langue officielle, aux côtés de la langue arabe, et l’ouverture sur les langues les plus répandues dans le monde, ainsi que la préservation de son identité nationale, a expliqué M. El Aaraj, qui était accompagné notamment, de l’ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, M. Abdelmalek Kettani.

‘’Une identité indivisible dans sa plénitude et sa diversité, forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, et nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen’’, a poursuivi le ministre.

La seconde avancée majeure dans l’économie de la culture réside dans la garantie de la jouissance des droits, dont le droit d’accès à la culture, le droit au soutien public, à la liberté d’expression, de création …etc, a fait savoir M. El Aaraj, notant que parmi ces avancées, figurent également la mise en place du Conseil National des Langues et de la Culture marocaine chargé de formuler les orientations stratégiques en la matière.

Et de poursuivre que depuis 2014, son département ministériel s’est attaché à développer un écosystème de cette économie culturelle et créative avec des interventions qui ciblent l’ensemble des maillons de la chaine de valeur : création, production, promotion et distribution, faisant observer que dans sa complétude, cet écosystème développe les synergies entre les acteurs étatiques, les collectivités territoriales, le secteur privé et la société civile et s’articule autour de plusieurs axes (juridique, financier, des structures d’accompagnement, et un système d’information).

A ce propos, le ministre a passé en revue, une série de mesures prises sur le plan juridique et réglementaire, ainsi que des actions menées sur le plan financier afin de contribuer à un véritable développement de l’économie de la culture.

‘’La démarche volontariste du Maroc pour développer le secteur de la culture a produit des résultats intéressants’’, s’est félicité le ministre, estimant que l’engouement envers le montage de projets culturels est une réponse positive à l’effet d’appel de cette nouvelle politique.

M. El Aaraj a tenu à préciser que plus de 1200 projets sont réalisés annuellement dans le cadre de cet écosystème avec une variabilité dans les résultats atteints, relevant que cet écosystème est en continuels enrichissements et consolidation.

Pour le ministre, l’effort déployé mérite d’être soutenu dans le temps pour favoriser l’éclosion et le développement d’une industrie culturelle et créative, à même de contribuer à la richesse nationale et la création d’emplois, et capable de rayonner la culture marocaine dans ses différentes expériences culturelles.

Dans le cadre de son engagement en faveur du développement de l’économie de la culture, le ministère de la culture demeure en faveur d’un échange des expériences avec les pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), note le ministre.

Et M. El Aaraj de réitérer la disposition de son ministère pour développer des synergies à travers des projets complémentaires pilotés d’un côté par le Maroc et de l’autre, par l’OIF.

Organisée dans le cadre de la 8è édition des Jeux de la Francophonie qu’abrite la métropole économique ivoirienne du 21 au 30 juillet courant, la 4è Conférence ministérielle de la francophonie sur la culture, se décline en quatre thèmes majeurs à sa voir : ‘’régulation mondiale des enjeux et défis culturels’’, ‘’culture et développement humain durable’’, ‘’Economie de la culture’’, et ‘’coopération et solidarité internationale’’.

Les travaux de cette conférence seront ponctués par l’adoption d’un document final, baptisé ‘’Déclaration d’Abidjan’’.

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