Le 8 mars, une Journée internationale pour l’égalité entre les sexes pour une planète 50-50 en 2030

La Journée internationale de la femme, une occasion pour dresser la situation de la gent féminine et faire le point sur ses réalisations passées, se veut un appel pour franchir le pas vers l’égalité entre les sexes pour une planète 50-50 en 2030.

Placée cette année sous le signe « Les femmes dans un monde de travail en évolution: une planète 50-50 à l’horizon 2030 », cette Journée internationale est l’occasion de dresser le bilan des progrès réalisés, d’appeler à des changements et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leur pays et de leur communauté.

Dans une allocution à cette occasion, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a souligné que « les droits de la femme font partie intégrante des droits de l’Homme, mais en ces temps troublés, alors que le monde devient plus imprévisible et chaotique, les femmes et les filles voient leurs droits remis en question, limités ou réduits ».

Il a également précisé que le seul moyen de protéger les droits des femmes et des filles et de leur permettre de s’épanouir pleinement, c’est de les autonomiser, notant que les déséquilibres qui caractérisent depuis toujours les relations de pouvoir entre hommes et femmes, encore aggravés par l’accroissement des inégalités au sein de la société et entre pays, les exposent à davantage de discrimination.

« Cela ne peut plus durer et nous devons donner aux femmes les moyens d’agir à tous les niveaux et leur permettre de faire entendre leur voix et de maîtriser leurs propres vies et l’avenir de la planète », a relevé M. Guterres, faisant observer que l’égalité des sexes est porteuse de changements essentiels au bon fonctionnement des collectivités, des sociétés et des économies.

Le responsable onusien a aussi indiqué que l’accès des femmes à l’éducation et aux services de santé a, sur leur famille et les communautés dans lesquelles elles vivent, des retombées positives qui s’étendront aux générations futures.

« Une année de scolarisation supplémentaire peut se traduire par une augmentation allant jusqu’à 25% du revenu qu’une fille pourra toucher quand elle aura atteint l’âge adulte », a-t-il souligné.

La pleine participation des femmes à la population active offre des occasions sans précédent et est porteuse de croissance, a ajouté le secrétaire général, relevant que « si l’on parvenait à combler l’écart existant entre hommes et femmes en matière d’emploi, on pourrait augmenter le PIB mondial de 12 milliards de dollars d’ici à 2025 ».

De même, si l’on accroît la proportion de femmes dans les institutions publiques, on aura l’assurance que celles-ci seront plus représentatives, mais ce sera aussi un gage d’innovation et d’amélioration de la prise de décisions dans l’intérêt de la société dans son ensemble, a-t-il confié.

M. Guterres a aussi relevé l’importance cruciale de l’égalité des sexes pour le Programme de développement durable à l’horizon à 2030, le plan mondial que les dirigeants de tous les pays ont accepté d’appliquer pour relever les défis du monde contemporain, faisant remarquer que l’objectif de développement durable numéro 5 a trait spécifiquement à la réalisation de l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et les filles, qui revêtent une importance fondamentale pour que puissent être atteints les 17 objectifs de développement durable dans leur intégralité.

Il est à noter que ce Programme vise à faire en sorte, d’ici à 2030, que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile, conformément à l’objectif de développement durable 4 et qu’ils aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire.

Ce programme s’assigne aussi pour buts de mettre fin, dans le monde entier, à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles, d’éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et d’autres types d’exploitation et d’éradiquer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants et le mariage précoce ou forcé.

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