À la découverte de la 23ème édition du SIEL !

Après un démarrage timide le jour de l’ouverture le 10 février, étudiants, parents ou encore professeurs sont venus en masse pour découvrir les nouveautés de cette 23ème édition du Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL).  Les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale sont l’invité d’honneur de cette édition.

Cette année, la manifestation abrite 700 éditeurs de 54 pays qui présentent à un public estimé à 350 000 visiteurs, plus de 100 000 ouvrages exposés sur 20 000 mètres carrés.

 Pendant 10 jours, éditeurs, écrivains, distributeurs et imprimeurs de 11 pays d’Afrique centrale présenteront leurs productions littéraires aux  férus de la littérature. Plusieurs rendez-vous  sont consacrés à la vie littéraire et culturelle des pays du centre de l’Afrique. Le SIEL est aussi une opportunité de débattre autour d’ouvrages  marocains avec leurs auteurs : Bahaa Trabelsi, Driss Ksikès, Ahmed Massaia, Réda Sadiki… pour ne citer que ceux-ci, mais également de la poésie amazighe, des lectures de contes, des tables rondes sur le patrimoine, de la lecture au Maroc ou de la littérature Jeunesse. Deux temps forts : une rétrospective Edmond Amran El Maleh et une séance de lecture de l’emblématique revue culturelle Souffles par les poètes Mostafa Nissabouri, Abdellatif Laâbi ou encore la plasticienne Touda Bouanani.

Côté organisation, « l’année dernière, les romans et ouvrages étaient éparpillés à même le sol, en revanche, cette année, les livres sont plutôt bien rangés. Le seul bémol c’est l’accès qui reste toujours payant alors qu’on cherche à inciter notre jeunesse à lire plus. », nous confie  Mohamed, un retraité.  Le public scolaire a été le plus remarqué mais aussi les adeptes des ouvrages religieux. « Cette catégorie de visiteurs constitue une très bonne clientèle qui achète en masse», explique un exposant. Les maisons d’édition et les libraires sont aussi présents en force, proposant des réductions sur les livres de poche, les dictionnaires, les encyclopédies ou des ouvrages scolaires. « Je suis venue spécialement d’El Jadida  afin de voir et acquérir des ouvrages d’écrivains africains. Mais ce que je découvre c’est une dominance d’ouvrages arabophones», nous déclare Imène, une collégienne.

La majorité des visiteurs rencontrés lors de cette édition, ont signalé qu’ils avaient du mal à s’orienter en raison du manque de panneaux d’affichage concernant les programmes et les rencontres littéraires ou encore les débats. Seuls quelques-uns sont informés via les réseaux sociaux sur le déroulement. Côté sécurité, celle-ci est quasi inexistante, du moins pour ce qui est visible. A part un petit portique à l’entrée du salon, aucun autre dispositif n’est mis en place. Et même lorsque le détecteur sonne, aucune fouille n’est opérée.

Parmi les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, on trouve la maison des Editions Vandoris (Tchad)  « c’est un honneur pour nous d’être présents lors de cette manifestation. Le  salon est un tremplin pour la vente des ouvrages », nous déclare Vangdar Dorsouma , directeur des Editions Vandoris .

Pour le directeur de la maison d’éditions ANUCAM (Cameroun), Folefac Vincent Anu « Je souhaite bénéficier de l’expérience marocaine dans ce domaine pour améliorer et renforcer le niveau de la culture au Cameroun et faire connaître mon pays».

Pour  Sené Mongaba, responsable dans une maison d’édition en RDC, (République démocratique du Congo) «  le SIEL n’a rien à envier aux salons internationaux du livre de Bruxelles, de Paris ou de Francfort ».

«  Ce Salon est une plateforme importante pour multiplier les rencontres et faire rapprocher les points de vue des écrivains avec les éditeurs », nous explique Loubouakou Maurice, directeur des Editions LMI, à Pointe Noire, République du Congo.

« Je souhaite bénéficier de l’expérience marocaine dans ce domaine pour améliorer et renforcer le niveau de la culture au Rwanda et faire connaître mon pays »,  nous déclare le directeur d’une maison d’édition au Rwanda, Munyurangabo Jean de Dieu.

De son côté, Emilie Mounkado Eyala, responsable d’une librairie et éditrice au Congo, s’est félicitée de l’organisation de ce Salon, y voyant une occasion pour faire connaître sa culture locale, et se disant impressionnée du nombre des visiteurs.

Côté animation, un riche programme d’activités alternant conférences, rencontres avec des auteurs, séances de signatures et animations pour enfants a été élaboré par le ministère de la Culture, qui compte renouveler son expérience «Hub des droits» qui a eu beaucoup de succès, lors de son lancement, l’année dernière.

Ainsi, samedi 11 février, a eu lieu une rencontre-débat tenue au stand du CNDH, sous le signe « Jeunesse marocaine : l’avenir ».   Lors de cette activité,  le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Driss El Yazami a souligné  que la jeunesse, qui constitue un acteur social à part entière, est confrontée à de nombreux défis relatifs, notamment à l’enseignement, à l’éducation, à l’emploi, à la formation, aux discriminations et aux inégalités.

Les jeunes, qui ne représentent désormais pas une catégorie en attente d’un passage à l’âge adulte, manifestent leur aspiration à l’égalité et à la participation dans tous les domaines. Egalement, Driss El Yazami a souligné que le CNDH mettra, prochainement, en place un mécanisme de recours pour les enfants afin qu’ils puissent y déposer leurs revendications et réclamations.

Notons que ce rendez-vous culturel devenu la destination incontournable des professionnels du livre se poursuit jusqu’au 19 février à Casablanca.

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