Addis-Abeba: Début des travaux du 6è congrès mondial de l’hydroélectricité

Les travaux du 6è Congrès mondial de l’hydroélectricité ont débuté, mardi, au Centre de Conférence des Nations Unies à Addis-Abeba, sous le thème « Pour une meilleure utilisation de l’hydroélectricité dans un monde en mutation », avec la participation de plusieurs pays dont le Maroc.

Soutenu par plus d’une trentaine d’organisations internationales, de chefs de secteur et de gouvernements, qui jouent tous un rôle dans la définition de l’avenir de l’hydroélectricité, le Congrès mondial de l’hydroélectricité (CMH/WHC) est un forum biennal et multipartite qui rassemble des dirigeants et des spécialistes ayant des responsabilités liées à l’hydroélectricité, autant dans les gouvernements que les secteurs de l’industrie, la finance, et également dans les agences des Nations Unies, le monde universitaire et la société civile.

Dans son allocution d’ouverture, le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, a estimé que « le développement est impensable en l’absence d’une énergie adéquate et abordable », soulignant la nécessité de la coopération internationale en la matière.

« Je voudrais réitérer la nécessité des efforts collectifs pour atténuer les effets du changement climatique », a-t-il indiqué, décrivant l’énergie hydroélectrique comme étant « cruciale pour fournir un développement énergétique fiable et durable pour les économies africaines ».

Abondant dans le même sens, M. Quartey Thomas Kwesi, vice-président de la Commission de l’Union africaine, a insisté sur le rôle de l’hydroélectricité dans la lutte contre les défis énergétiques africains.

L’accès aux services énergétiques modernes et durables est crucial pour favoriser une transformation inclusive au service du développement durable, a-t-il insisté, soulignant que « le développement et l’expansion des énergies renouvelables constituent l’une des stratégies les plus efficaces pour promouvoir simultanément le développement, l’accès durable à l’énergie et la sécurité énergétique ainsi que l’atténuation des changements climatiques aux niveaux mondial, continental et régional ».

Appelant à une collaboration « accrue », le responsable a ajouté que « pour l’Afrique, il est nécessaire de s’engager dans des institutions spécialisées telles que l’International Hydropower Association afin de bénéficier de leurs réseaux d’experts ».

Pour le secrétaire général par intérim de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), Abdalla Hamdok, « l’énergie hydroélectrique est connue pour être l’une des sources d’énergie les plus importantes dans monde, produisant chaque année plus des trois quarts de la production mondiale d’énergie renouvelable… », notant que « nombre de pays utilisent presque exclusivement l’hydroélectricité comme électricité de base. Parallèlement, l’énergie hydroélectrique est devenue l’énergie renouvelable de choix et représente environ 80% de l’utilisation de combustibles non fossiles ».

Soulignant les préoccupations mondiales concernant la durabilité de l’hydroélectricité, M. Hamdok s’est dit « heureux » de voir que « l’agenda de ce congrès comprend des éléments d’impact environnemental et social dans le contexte du développement hydroélectrique », notant le potentiel des vastes ressources naturelles de l’Afrique et l’engagement de nombreux gouvernements africains, partenaires et institutions pour « redresser le gap des infrastructures énergétiques du continent ».

« Couplé à une action politique forte et cohérente », le continent africain a le pouvoir de réaliser un avenir énergétique plus durable », a-t-il dit.

Ouvert aux participants de tous les pays et régions où l’hydroélectricité est à l’ordre du jour, le Congrès mondial de l’hydroélectricité de 2017 (09-11 mai) réunit une trentaine d’organisations internationales, des dirigeants et des spécialistes ayant des responsabilités liées à l’hydroélectricité, autant dans les gouvernements que les secteurs de l’industrie, la finance, et également dans les agences des Nations Unies, le monde universitaire et la société civile.

L’objectif général de ce Congrès et des événements connexes est de fournir une plateforme internationale pour les décideurs de haut niveau ayant un rôle dans le développement et l’identification des voies de progrès dans les domaines clés de l’hydroélectricité.

En 2017, les objectifs et les résultats ciblés portent sur une contribution, avec l’appui et l’engagement d’organisations de premier plan, à la définition d’une « meilleure hydroélectricité » et à la compréhension de sa contribution à l’utilisation durable de l’eau et de l’énergie, outre l’évaluation des initiatives en matière d’énergie, d’eau et de climat.

Actuellement, l’énergie hydroélectrique fournit 70% de l’électricité renouvelable au monde et alimente plus d’un milliard de personnes dans 152 pays. Elle contribue à l’atténuation des effets du changement climatique en compensant les émissions de gaz à effet de serre et l’utilisation de combustibles fossiles, ce qui équivaut à six milliards de barils de pétrole par an.

Plus de 600 millions d’Africains n’ont pas accès aux services énergétiques modernes au moment où l’approvisionnement en électricité en Afrique subsaharienne ne représente qu’environ 31% de la population, avec un taux de 14% d’électrification dans le monde rural, lit-on dans une note de présentation distribuée lors du Congrès mondial de l’hydroélectricité 2017.

Le Maroc est représenté à cette importante manifestation par une délégation de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE).

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