Alger la paranoïaque veut dicter sa loi à la Délégation de l’UE à Rabat et geler ses activités…

C’est vraiment prendre ses désirs pour des réalités ! Autant  le dire, de prime abord : l’Algérie est de plus en plus paranoïaque. La voilà qui, sur un ton plus que péremptoire, entend ordonner à la Délégation de l’Union européenne, accréditée à Rabat, de se délester de sa mission diplomatique et « d’exclure le Sahara occidental de son champ en limitant ses actions au territoire internationalement reconnu du Maroc… » !

Comme quoi le ridicule ne tue pas ! Adage d’autant plus illustratif dans ce cas précis, qu’il ne saurait nous laisser indifférent et encore moins passif. De l’expansionnisme territorial, mis en échec, l’Algérie veut passer à celui de la menace diplomatique envers les gouvernements européens, lesquels sont liés au Maroc depuis la nuit des temps, avant même que l’Algérie n’existât en juillet 1962…

Voilà donc une scandaleuse provocation que l’APS (Algérie Presse Service), agence officielle et voix de son maître, est venue lancer cette semaine. Elle se fait ainsi l’écho d’une non moins provocatrice « question écrite adressée à la Commission européenne » par de véreux députés européens, notamment un certain Bodil Valero, Josep-Maria Terricabras Neoklis Sylikiotis et Renata Briano et d’autres vaillants mousquetaires de la tartufferie. Ils s’adressent à Federica Mogherini, et exigent d’elle de confirmer que « le mandat géographique et les activités de la Délégation de l’UE au Maroc et de son personnel soient strictement limités au territoire internationalement  reconnu au Maroc » !

Ce n’est pas la première fois que ces députés européens, avec d’autres, montent au créneau et s’adressent à la Commission de l’UE pour pervertir la mission de celle-ci, et lui imposer des revendications de non-droit. Ecologistes, séparatistes catalans, membres des lobbies pro-algériens ils nous ont habitués à leur exercice préféré qui est celui de la saisine des instances de la Commission européenne. Que ce soit à l’occasion de la COP 22 où le Maroc a signé avec des pays de l’UE un protocole d’intention sur les énergies renouvelables, qu’à celle où une délégation européenne de la DG Sanco de la santé vétérinaire, il nous parait que ces mêmes députés sautent comme des cabris : ils mettent en avant leur reflexe pavlovien plus que la raison et le droit.

La diabolique opération des lobbies européens de l’Algérie

Dans une fâcheuse propension à tout mélanger et confondre, ils se font les avocats du diable, au nom de l’amalgame sur lequel table depuis toujours une propagande algérienne, de plus en plus épuisée et privée d’arguments. Le dernier avatar semble être, donc, celui de vouloir téléguider les activités d’une institution comme celle de la Délégation de l’Union européenne à Rabat. Comme si cette dernière relevait des caprices du polisario et de l’Algérie… C’est oublier, en effet, que l’arrêt de la Cour de Justice  de l’Union européenne (CJUE) sur la pêche n’est, à la limite et aussi grave que cela peut sembler , qu’un « rendu » consultatif , mais jamais un jugement qui engage le Royaume du Maroc ! La charte de la Cour de justice européenne stipule ainsi : « Les décisions de la CJUE sont obligatoires et exécutoires sur le territoire des États membres. La CJUE est compétente pour les recours initiés par les États ou les institutions européennes.

Le Tribunal est chargé en première instance de tous les recours intentés par des personnes physiques ou morales ainsi que des recours formés contre des décisions des tribunaux spécialisés. Ses décisions peuvent faire l’objet d’un pourvoi en cassation auprès de la CJUE mais limité aux questions de droit ». Or, le Maroc n’est pas un Etat membre et le polisario encore moins un interlocuteur reconnu…

Les thuriféraires de la cause « sahraouie », pourquoi ont-ils attendu longtemps et surtout après l’accord sur la pêche pour lancer leur campagne hostile à notre pays ? C’est oublier que la Commission européenne n’adhère nullement à cet avis, qu’elle reste attachée en revanche à la coopération avec le Royaume du Maroc, à l’esprit de partenariat qui a prévalu depuis la signature des tout premiers accords Maroc-CEE d’avril 1973 et qui régit nos relations. Ce n’est pas la Cour de justice de l’Union européenne qui désigne les représentants de l’UE à l’étranger et installe les délégations, en aucun cas elle ne peut se prévaloir d’un droit sur la Commission, encore moins un autre Etat – comme l’Algérie ou sa créature factice dénommée polisario.

>>Lire aussi: Algérie : entre haine de soi et réveil civique

Tous les Etats et leur représentation installée au Maroc devraient-ils s’inquiéter en somme et céder à cette lubie algérienne consistant à isoler notre pays, à le sanctuariser ? Ils reconnaissent le Maroc dans ses frontières géographiques et historiques, nationales et transnationales , un Maroc dont la configuration et les contours ont été façonnés ad vitam aeternam depuis plus de 14 siècles de manière officielle, y compris le Sahara qui lui a été arraché en première partie en 1884 par l’Espagne et en seconde partie en 1930 par l’Espagne et la France qui l’on amputé… Les propagandistes algériens ne se résoudront donc jamais à cette vérité historique, parce que leur pays n’a vu le jour qu’en juillet 1962, soit six ans après que le Maroc, devenu indépendant en 1956, eut déposé une demande à l’ONU pour revendiquer ses territoires occupés par l’Espagne, au Sahara et dans les Présides au Nord. Le Maroc n’est pas un Etat dessiné et crée « ex-nihilo » sur une carte d’état-major colonial…

La liste des « territoires non autonomes » dressée en 1963 par l’ONU, dont les dirigeants algériens veulent faire leur dérisoire cheval de bataille, est celle-là même sur laquelle le Maroc avait  inscrit le premier sa revendication pour récupérer son Sahara occupé par l’Espagne…C’est peu dire que la mystification est grossière, d’autant plus fallacieuse et mensongère que les responsables européens, fourvoyés dans le mystificateur jeu de quille algérien, n’y voient que du feu. Ils n’ont jamais compris les véritables enjeux géopolitiques de l’affaire du Sahara, son histoire et sa mémoire, les fondements hégémoniques de la politique algérienne dans la région, ses ambitions ouvertement exprimées, et les dangers sur la région qu’elle implique.

La Cour de Justice de La Haye a tranché en octobre 1975, démontrant l’existence de liens juridiques et historiques entre le Royaume du Maroc et son Sahara, l’Accord tripartite de Madrid signé le 14 novembre 1975  par le Maroc, l’Espagne et la Mauritanie est un document de décolonisation définitive dûment reconnue par l’Assemblée générale de l’ONU le 27 décembre 1975, et entérinait le retour au Maroc de son territoire spolié conformément aux préconisations de la 4ème Commission des Nations unies qui recommande l’Espagne et l’ayant-droit , le Maroc. Houari Boumediene lui-même, au faîte de son pouvoir, en appelait jusqu’en 1975 à une rétrocession au Maroc de son Sahara, avant de virer sa cuti et de créer avec Franco le polisario… Il est à l’origine du problème « post-mortem » , dirions-nous .

On ne peut évidemment convaincre des fonctionnaires de l’Union européenne ignorants de l’histoire et des fondements politiques du Maroc, bureaucrates trempés dans le technocratisme, souvent mâtiné de cette culture du droitdel’homisme aujourd’hui en vogue à Luxembourg. Ils ne sont ni au fait du contexte historique, ni à celui du poids du Maroc dans la région. Partenaire économique, allié politique et pilier sécuritaire, notre pays enjambera toute aveugle et unilatérale décision des bureaucrates de la Cour de justice européenne, se redéploiera là où on ne l’attendra pas.

 

 

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