Arabie saoudite: Binladin Group nie être passé sous le contrôle de l’Etat

Le géant saoudien de la construction Binladin Group a réfuté samedi être passé sous le contrôle de l’État après l’arrestation de son président, précisant en revanche que certaines de ses actions auraient été transférées au gouvernement.

Forcé de licencier des dizaines de milliers d’employés en 2016 en raison de difficultés financières, le groupe a affirmé être en cours de restructuration.

Plusieurs médias avaient fait état cette semaine de la prise de contrôle du groupe par l’Etat après l’arrestation de son président Bakr Ben Laden.

Binladin Group « souhaite confirmer qu’il reste une compagnie du secteur privé appartenant à ses actionnaires », a indiqué la société dans un communiqué reçu par l’AFP.

Mais certaines actions auraient été transférées au gouvernement en guise de règlement de « cotisations non acquittées », ajoute le texte, sans préciser la part des titres qui seraient revenus à l’Etat.

Bakr Ben Laden faisait partie des dizaines de princes, responsables et hommes d’affaires arrêtés il y a deux mois lors d’une opération sans précédent présentée par les autorités comme une campagne anticorruption.

La plupart des personnalités arrêtées en novembre ont accepté un arrangement financier en échange de leur libération, selon les autorités saoudiennes.

Le procureur général Cheikh Saoud al-Mojeb avait estimé à au moins 100 milliards de dollars (81 milliards d’euros) le montant des fonds détournés ou utilisés à des fins de corruption dans le royaume depuis plusieurs décennies.

Binladin Group, une entreprise familiale fondée en 1931 par le père de l’ex-chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden, s’est imposée comme un géant de la construction après le succès de chantiers comme l’expansion de deux mosquées dans les villes saintes de La Mecque et Médine.

Il a ces dernières années fait face à de nombreuses difficultés financières après l’effondrement des prix du pétrole, ce qui l’avait forcé à licencier environ 77.000 employés étrangers en 2016.

Samedi, le groupe a dit avoir formé un comité pour superviser sa restructuration dans le but de devenir à nouveau rentable. Il a également assuré que les travaux qu’il menait actuellement pour des projets attribués par l’Etat allaient se poursuivre, notamment à la Grande mosquée de La Mecque.

L’Arabie saoudite, première économie du monde arabe, est soumise à une pression budgétaire extrême depuis l’effondrement du marché pétrolier. En 2016, le déficit budgétaire s’était élevé à 82 milliards de dollars (67 milliards d’euros) et il s’affichait à 61,3 milliards de dollars mi-décembre 2017.

AFP

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