Ayatollah de pacotille, Zefzafi agent et mercenaire des déstabilisateurs

Voilà donc un semeur de trouble, sorti des limbes sulfureuses, qui à la faveur d’une tragédie – le décès de Mohcen Fikri – , s’est cru investi d’une mission divine. Lui, l’ancien barman, entend défier la planète, il nous cite à tour de bras, Dieu le Tout Puissant, le prophète et – tenez-vous bien ! – Omar Ibnou al-Khattab , digne compagnon du prophète, assassiné dans une mosquée et homme de justice !

Nasser Zefzafi, pour ne pas le nommer, après avoir enflammé la toile et suscité l’intérêt des medias – notamment occidentaux – s’est cru autorisé à incendier le pays. Par la simple « grâce » d’un discours récurrent et irrespectueux à tous égards, par des provocations et des insultes.

Plus les autorités choisissaient le mutisme et observaient un silence digne des grandes sagesses, plus l’ayatollah de pacotille salivait de rage et de vulgarité. Sa hargne montait crescendo au fur et à mesure que  l’Etat s’efforçait, tant bien que mal, de parer au plus pressé, pour endiguer la violence verbale d’un démagogue, monté et chauffé à blanc, aux propos irrationnels, torrentiels dans leur amalgame, piteux dans leur démonstration, suggérés à lui de toute évidence par les fourbes manipulateurs cachés, cette main invisible des nostalgiques campés dans leur confort en Europe ( France, Belgique et Pays Bas) et vouant à leur pays et à son peuple plus que la haine. Il y a longtemps que jouant sur le tempo de l’émotion, il nous a convaincu qu’il était le jouet du relais financier étranger et de cette 5ème colonne dont on dira qu’elle n’a jamais cessé de renaître de ses cendres…

Nasser Zefzafi a eu tort de croire que nous sommes tous à la fois impressionnés par son ahurissante violence, son bellicisme verbal et son référentiel emprunté à l’imposture…Il pensait défier ad vitam aeternam et impunément les institutions d’une nation qui existe depuis des millénaires et un Etat consolidé depuis 14 siècles. Il pensait rameuter les foules dont il ignore jusqu’au serment existentiel qui est celui de l’attachement au Roi et à la religion de l’Islam, le nôtre en l’occurrence et pas celui de l’importation, il veut être l’inspirateur d’une « république du Rif » comme la désiraient les colonialistes d’antan et nos adversaires d’aujourd’hui qui se réjouissent de souffler sur la braise , il se voit tour à tour en Ayatollah, en « Che » de la Sierra et en Abou Bakr al-Baghdadi…

Les mots d’ordre qu’il reçoit de ses instructeurs patentés et campés en Europe, obéissent à une rhétorique trempée dans la haine du pays et des ses institutions. Outre la mauvaise foi, ils s’inspirent d’une irascible volonté de déstabiliser le Maroc, comme l’eût souhaité le pire de nos adversaires, suivez mon regard…Il existe des centaines d’ONG qui, à l’intérieur de l’Europe, comme au Rif même, reçoivent d’importants fonds de mobilisation pour animer des mouvements insurrectionnels , parader, tenir le haut du pavé des semaines voire des mois et des mois…

Ces ONG constituent le relais naturel de grandes fondations connues de par le monde, qui financent et soutiennent les groupuscules au nom de la défense des droits de l’Homme et qui font leurs des antiennes comme la « liberté des peuples », « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », « l’autodétermination » et autres thèmes mobilisateurs. Depuis dix ans, l’on subodorait, à coup sûr, les tendances à la fois aléatoires et prévisibles d’une revendication séparatiste dont le parfum s’exhalait, depuis certaines capitales occidentales et gagnait la Tunisie, la Syrie, la Libye, l’Irak bien sûr, le Yémen, etc…

La diaspora rifaine et ses ramifications internes

Il ne nous échappe guère que des liens ténus et suspicieux existent depuis de longues années entre une partie de la diaspora rifaine -pas toute heureusement- en Europe et un certain nombre d’associations dites de la société civile. La diaspora rifaine, ce sont plus de 2 millions de ressortissants répartis entre le Nord de la France, la Belgique et les Pays-Bas. La diaspora rifaine, c’est surtout, aujourd’hui, en grande partie, des pourvoyeurs généreux qui fournissent les financements – estimés à 300 millions d’euros – aux partisans de Zefzafi par le biais d’associations culturelles ou religieuses au prétendu soutien « du développement du Rif ». Si l’on n’a jamais mis la lumière sur les objectifs ou la finalité de ces sommes colossales, on est en droit, à présent, de penser qu’en fait de promotion de la culture ou de la société dans le Rif, il s’agit bel et bien de mettre en œuvre un plan machiavélique de lutte contre les institutions, l’Etat et la monarchie.

On est en droit, et chaque jour nous en donne l’irréversible preuve, de penser que les manœuvriers des associations rifaines de l’étranger s’emploient à attiser le feu des protestations qu’ils font monter d’un cran, reniant voire démolissant les efforts colossaux que le gouvernement et l’Etat déploient désormais en faveur de la Région du Rif et d’Al Hoceima en particulier. On est stupéfaits de la flagrante mauvaise foi d’un mercenaire dénommé Zefzafi qui, au départ – et au nom de quoi ? –  s’est investi en qualité de défenseur des droits des populations confrontées à la crise économique et sociale, pour devenir ensuite le porte-parole de ces dernières, manipulées et recadrées par lui, enfin pour revendiquer le titre de leader politique, religieux et, la psychopathologie aidant, s’adresser au chef de l’Etat sur un ton quasi inquisitorial.

Il existe en Europe des ONG rifaines implantées à Bruxelles, à Madrid  et à Rotterdam, portant les noms de « Liberté pour le Rif » ou du « Mouvement du 18 Septembre » qui sont très actives, dotées de sites et de moyens pour déverser leur propagande, et financer les associations de jeunes dans le Rif. Mais il existe aussi de grands réseaux qui les supervisent, prestigieuses et bien en vue, dira-t-on qui les enserrent et les agrègent. Ce sont de grandes structures à première vue respectables, connues pour défendre de beaux principes, présidées par de grandes personnalités ayant pignon sur rue, à l’étranger, qui s’étaient déjà illustrées en Tunisie, en Syrie en 2011, en Libye, en Irak avec les Américains et dans quelques pays du monde arabe et en Afrique. Au motif fallacieux de défendre les droits de l’Homme « violés », elles revendiquent le droit d’imposer leur Nouvel ordre mondial, articulé sur le désordre dont elles tirent le plus grand bénéfice.

Le décès de Mohcen Fikri, sur lequel la justice a largement enquêté et tranché, n’aura été, en fin de compte, que le prétexte pour que les tenants et instigateurs du désordre et de la « spontanéité organisée » sortent de leur tanière pour dévoiler leur visage. Or, depuis quand un Etat organisé et structuré s’est-il laissé déborder par une « chienlit » comme disait le général de Gaulle ? Et jusqu’à quand devrait-il repousser les frontières de la tolérance ?

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