Banque mondiale : le Maroc, premier pays non pétrolier de la région MENA à rejoindre le club des pays émergents

 

Selon un récent rapport de la Banque mondiale, présenté mardi à Casablanca, par Marie-Françoise Marie-Nelly, directrice de la Banque mondiale pour les pays du Maghreb et Malte, Le Maroc a l’ambition légitime de devenir, dans les prochaines décennies, le premier pays non producteur de pétrole de la région MENA à rejoindre le club des pays émergents.

Le rapport intitulé « Le Maroc à l’horizon 2040 : Investir dans le capital immatériel pour accélérer l’émergence économique » documente les avancées économiques et sociales réalisées par le Royaume au cours des dernières décennies et analyse les obstacles que le Maroc doit surmonter pour que le rattrapage économique que connaît, actuellement, le pays puisse s’amplifier et se transformer en mouvement durable de convergence économique et d’amélioration du bien-être de l’ensemble de la population.

Depuis la fin des années 1990, le Maroc a réalisé des avancées incontestables, tant sur le plan économique et social que sur celui des libertés individuelles et des droits civiques et politiques.

Grâce à une croissance économique relativement élevée, une augmentation sensible de la richesse nationale et du niveau de vie moyen de la population, une éradication de l’extrême pauvreté, un accès universel à l’éducation primaire et, globalement, un meilleur accès aux services publics de base et  un développement considérable des infrastructures publiques, le Maroc a pu enclencher un processus de rattrapage économique vers les pays d’Europe du sud (Espagne, France, Italie, Portugal), cite le rapport.

En effet, le Maroc a réussi à accélérer son rythme de croissance après deux décennies d’évolution relativement faible, permettant ainsi de quasiment doubler son PIB par habitant et de commencer à réduire l’écart de niveau de vie avec les pays d’Europe du sud. Selon ce mémorandum, « Un scénario vertueux, mais réaliste, suggère que le PIB par habitant du Maroc pourrait atteindre près de 45 % de celui d’un Européen du sud en 2040 contre 22 % actuellement ».

Bien que de nombreux indicateurs pointent vers la bonne voie, il en est un, néanmoins, qui accuse toujours un retard : celui qui concerne l’insertion des jeunes dans la société. « Avec environ un jeune sur deux âgé de 25 à 35 ans disposant d’un emploi – souvent informel et précaire – l’emploi des jeunes constitue un défi majeur », affirme le rapport.

Le Maroc fait, également, face à la nécessité de répondre à une demande moins immédiate mais tout aussi pressante que celle de l’emploi qui concerne l’aspiration d’une jeunesse à un niveau de vie pouvant se rapprocher rapidement de celui que connaissent les pays plus avancés, ajoute le rapport.

Face aux ambitions économiques du Royaume, l’expérience internationale démontre que rares sont les pays qui ont réussi à franchir le cap de revenu intermédiaire pour se hisser parmi les pays à haut revenu et que ceux qui ont réussi l’ont souvent fait au prix d’énormes efforts et sacrifices.

Le présent rapport a été préparé par une équipe dirigée par Jean-Pierre Chauffour, économiste et auteur principal, sous la supervision d’Auguste Tano Kouame, manager, et de Marie-Françoise Marie-Nelly, directrice pour le Maghreb.

 

C.O

 

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