Brésil : les incendies en Amazonie sapent les progrès en matière de réduction des émissions de carbone

Les incendies provoqués par des périodes de sécheresse extrême dans la forêt amazonienne entravent les progrès réalisés en matière de réduction des émissions de carbone dans cette partie de la planète, selon une étude réalisée par l’Institut National d’Études Spatiales du Brésil (INPE).

« Nous avons constaté que, malgré une baisse de 76% des taux de déforestation au cours des 13 dernières années, l’incidence des incendies a augmenté de 36% pendant la sécheresse de 2015 par rapport aux 12 années précédentes », relève cette étude, menée avec des scientifiques au Brésil, de Suède, du Royaume-Uni et des États-Unis.

La récurrence des situations de sécheresse extrême pourrait saper les progrès réalisés dans la réduction des émissions à effet de serre dues à la déforestation dans cette région, estiment les auteurs de l’étude, en faisant état de « changements significatifs dans les émissions de carbone dans l’Amazonie brésilienne entre 2003 et 2015 ».

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Les émissions de gaz à effet de serre sont plus conséquentes lorsqu’il y a des feux de forêt provoqués par des périodes de sécheresse extrême, en comparaison aux incendies directement liés au processus de déforestation.

L’étude relève également que les émissions causées exclusivement par les feux de forêt sont supérieures de moitié à celles générées par la déforestation des forêts.

Face à ce constat, les chercheurs ont jugé que les « bilans carbone » qui servent de base à la conception des politiques environnementales doivent prendre en compte l’importance des émissions de gaz à effet de serre générées par les incendies « non liés au processus de déforestation ».

En octobre dernier, le gouvernement brésilien avait annoncé un recul de 16% de la déforestation en Amazonie entre juillet 2016 et août 2017, contre une augmentation de 19% pendant la même période en 2016.

Toujours selon l’INPE, qui utilise des satellites pour évaluer les surfaces recouvertes d’arbres dans le « poumon de la planète », 7.893 km2 de forêt amazonienne avaient été détruits sur un an en août 2016, contre 6.207 pour la même période en 2015.

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