Commerce et investissement dans la région de la Méditerranée et en Afrique : Poursuite à Rabat des travaux de la rencontre parlementaire internationale

Les travaux de la rencontre parlementaire internationale sur le commerce et l’investissement dans la région de la Méditerranée et en Afrique, se sont poursuivis dimanche à Rabat, avec au menu des exposés et des débats sur les différentes questions liées au commerce et à l’investissement.

Initiée par la Chambre des conseillers, l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), sous le thème « Faciliter le commerce et l’investissement dans la région de la Méditerranée et en Afrique », cette rencontre s’est déroulée en présence de représentants d’organisations régionales et internationales, des experts et opérateurs économiques marocains et étrangers.

Intervenant à cette occasion le directeur de l’Agence italienne pour le commerce au bureau de Casablanca Giovanni Bifulco, a mis en exergue les efforts consentis par le Royaume en matière du commerce et d’investissement, en l’occurrence la mise en place du Plan d’action d’accélération industrielle ainsi que le fonds Hassan II pour le développement économique et social.

Ces différents efforts sont à même de positionner le Maroc, en tant que destination industrielle crédible et compétitive et les zones franches éparpillées dans plusieurs villes du Royaume sont la meilleure preuve.

Le Maroc a su attirer les investissements étrangers en développant son investissement local, a-t-il ajouté, soulignant que le commerce peut s’accroître d’avantage par le biais de la simplification des procédures douanières.

Pour sa part, le Conseiller en développement institutionnel du commerce au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) Walide El Nozahy a fait savoir qu’à travers ses programmes, le PNUD vise à renforcer la compétitivité de ses Etats membres, leur offre commerciale ainsi que leurs chaines de valeur.

Il a précisé, dans ce cadre, qu’en 2014 le PNUD a achevé l’évaluation des besoins de quatre pays membres dans le cadre de la facilitation du commerce, et réduit le coût du transport au niveau de trois Etats à savoir l’Egypte, le Soudan et la Jordanie, tandis que cette opération est en cours en Arabie Saoudite.

M. El Nozahy a appelé à cette occasion à la création d’une coopération régionale, et à promouvoir le secteur privé, tout en soulignant l’impératif de mettre en place une complémentarité économique entre les pays et non pas une concurrence.

De son côté, M. Said El Hachimi, Conseiller à l’OMC a fait remarquer que le ralentissement de l’économie internationale, a permis à plusieurs économies émergentes de gagner du terrain, précisant que 40 PC des problèmes du commerce sont dus à la technologie, citant à ce propos l’étude élaborée par l’institut McKinsey sur la robotisation des économies , et qui démontre que 50 PC d’emplois peuvent être remplacés par des robots et des machines.

M. Hachimi a mis également en avant l’importance de définir des règles multilatérales régissant le commerce électronique, ainsi que la facilitation des procédures juridiques est douanières.

Evoquant les défis relevés par les membres méditerranéens de l’OMC en se préparant pour la Conférence ministérielle de l’OMC le 11 septembre, le conseiller a relevé qu’ils sont liés entre autres à l’agenda de Doha visant à réformer en profondeur le système commercial international par la réduction des obstacles au commerce et des règles commerciales révisées, et s’il fallait continuer à la suivre ou non.

Ces défis sont liés également aux subventions de la pêche maritime , la gestion des données personnelles en matière du commerce électronique, ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises.

Organisé pendant deux jours, ce débat-parlementaire constitue une occasion de renforcer les concertations fructueuses concernant l’avenir de la région de la Méditerranée et de l’Afrique, d’approfondir les débats et les échanges de vues entre l’ensemble des participants sur les meilleurs moyens de réaliser les conditions optimum pour aller de l’avant sur la voie de la concrétisation du développement durable au profit des deux peuples.

Il permettra également de poursuivre le processus des initiatives avancées auparavant qui visent à identifier les problématiques, lever les obstacles devant les échanges commerciaux et les investissements dans la région de la Méditerranée et en Afrique, outre la recherche des meilleures solutions possibles pour faire face aux défis posés et parvenir à un consensus partagé, en préparation de la 11ème session ministérielle prévue en Argentine du 10 au 13 décembre prochain.

Au programme de cette rencontre parlementaire figurent des exposés portant sur différentes thématiques liées aux négociations commerciales multilatérales pour l’économie méditerranéenne, aux défis relevés par les membres méditerranéens de l’OMC, à la gestion des litiges commerciaux et à l’implication effective des membres du parlement dans le commerce international, entre autres.

Les recommandations issues de cette rencontre seront soumises, le 10 octobre à Marrakech, lors de la rencontre interministérielle des pays d’Afrique du nord, en présence du Directeur général de l’OMC, en prévision de la rencontre mondiale interministérielle qui aura lieu prochainement à Rio de Janeiro au Brésil.

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