La COP 22 a permis d’avancer sur la question du financement climatique

La conférence des Nations unies sur le climat (COP 22), organisée en novembre 2016 à Marrakech a permis d’avancer sur la question du financement climatique, ont affirmé, mardi à paris, les participants à un Séminaire de haut niveau sous le thème « Climat-Action: de la COP22 à la COP23 ».

Les intervenants à un panel sur les financements climatiques ont mis en avant les différentes initiatives prises par la présidence marocaine de la COP 22 pour sensibiliser à l’importance de cette question de financement.

A cet égard, Aziz Mekouar, ambassadeur Chargé des négociations multilatérales, a rappelé les différentes rencontres organisées par la présidence marocaine de la COP 22 et qui ont été consacrées à cette question dont celle sur le rôle du secteur privé dans la vulgarisation de l’adaptation et le financement.

Il a dans ce sens souligné la nécessité de créer un levier pour attirer la finance privée, d’autant plus que les ressources des Etats sont limités.

M. Mekouar a aussi mis l’accent sur l’importance de mobiliser la finance mondiale pour des projets visant à contribuer à la lutte contre le changement climatique, rappelant que l’Accord de Paris accorde une attention particulière à cette question.

Pour sa part, Hamid Tawfiki administrateur Directeur général de CDG capital a indiqué que cette question de financement doit mobiliser aussi bien les secteurs public et privé, appelant à assurer une complémentarité entre les banques de développement régional et les banques locales.

Le financement du climat doit être durable, a-t-il dit, faisant observer qu’il ne s’agit pas d’un luxe mais d’une question qui touche le développement pour les pays émergents

Timothée Ourbak, de la division changement climatique à l’Agence française du développement (AFD) a, quant à lui, évoqué l’engagement de l’Agence a augmenté le financement climat, en accordant plus d’intérêt aux secteurs de l’agriculture et de l’eau.

Il a aussi insisté sur la nécessité de concilier climat et stratégie de développement, en appuyant la réorientation des investissements, faisant savoir que l’AFD s’intéresse aux énergies renouvelables notamment en Afrique.

Arnaud de Bresson délégué général d' »Europlace » (Place financière de Paris), a affirmé que les places financières oeuvrent à mobiliser les acteurs privés autour du financement climat, faisant observer que la contribution des acteurs privés s’accélère ces dernières années.

Il a en outre plaidé pour le développement d’un dialogue entre le secteur privé, le gouvernement et les organisations internationales pour mieux gérer cette question liée au financement climatique.

Lors de ce panel, Simon Buckle, Chef de la Division Climat, Biodiversité et de l’Eau à l’OCDE a donné un aperçu sur le rapport de l’OCEE Intitulé Investing in Climate, Investing in Growth, qui montre que rapprocher l’action en faveur de la croissance de celle qui vise le climat, au lieu de traiter ce dernier séparément, pourrait accroître le PIB des pays du G20 de 1 % d’ici 2021 et 2.8 % d’ici 2050.

A noter que la question du financement climatique s’articule autour de trois axes: la promotion des politiques publiques, budgétaires, fiscales et financières qui peuvent rendre effectives l’action climatique et la mise en œuvre des INDC (initiative CAPE avec la Banque Mondiale).

Ce panel a abordé les questions de l’augmentation significative de la finance ciblée à l’adaptation au changement climatique et du renforcement du levier de la finance publique pour une mobilisation plus forte de la Finance privée pour le climat, d’où l’engagement de Marrakech à développer des marchés verts en Afrique.

Il a aussi examiner la question des financements climatiques et les différents mécanismes, sur la base des progrès enregistrés sous la présidence marocaine dans une logique de valorisation et d’identification de nouvelles pistes à explorer conjointement avec les organisations internationales et les institutions financières, dont l’OCDE, la Banque Mondiale et autres institutions impliquées dans ce processus.

Organisé à l’initiative de l’Ambassade du Maroc en France en collaboration avec l’Organisation de Coopération et de développement économiques (OCDE) et avec le parrainage de la présidence de la COP22, ce séminaire bénéficie des résultats des différents processus internationaux et régionaux sur l’avancée et la gouvernance de l’agenda climatique et entend mettre en avant les progrès enregistrés sous la présidence de la COP22, dans une vision prospective et en appui aux prochains agendas de l’action climatique et du développement durable dont ceux de la COP23, qui aura lieu en novembre à Bonn et du prochain sommet sur le Climat, prévu le 12 décembre à Paris.

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