Une délégation du Conseil suprême des Musulmans du Kenya en visite de travail au Maroc samedi

Une dizaine de membres du Conseil suprême des Musulmans du Kenya entamera, samedi prochain, sa première visite de travail au Maroc, à l’invitation de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains, en coordination avec l’Ambassade du Maroc à Nairobi.

Lors d’une rencontre, mercredi à Nairobi, avec l’ambassadeur du Maroc au Kenya, M. El Mokhtar Ghambou, le président du Supreme Council of Kenya Muslims (SUPKEM), M. Yusuf Abdulrahman Nzibo a fait part de la détermination du Conseil à tirer profit notamment de l’expérience du Maroc dans la gestion des waqfs, outre l’examen de la possibilité de réaliser des projets communs.  Dans une déclaration à la MAP, le président du SUPKEM a insisté sur le besoin de l’échange des expériences entre les deux pays dans le domaine de la gestion des mosquées et des centres religieux, émettant le souhait de voir son pays bénéficier de l’expertise du Maroc dans ce domaine.

« Nous souhaitons bénéficier de l’expérience du Maroc en matière de gestion des mosquées et des centres religieux et de formation des Imams« , a dit M. Nzibo, qui était accompagné de plusieurs membres du Conseil suprême des Musulmans du Kenya. La stratégie tracée par le Royaume pour contrecarrer l’idéologie obscurantiste à travers la réforme du champ religieux – l’un des piliers du projet sociétal conduit par Sa Majesté le Roi Mohammed VI – et la formation des Imams est une expérience qu’il conviendrait de partager, a-t-il poursuivi, en relevant qu’un échange d’expériences entre le Maroc et le Kenya serait le bienvenu.

>>Lire aussi : Le Maroc et le Kenya conviennent de renforcer davantage leurs relations de coopération

M. Nzibo a, par ailleurs, mis en relief l’expérience de son pays en tant que terre de brassage ethnique et de diversité religieuse, insistant sur la nécessité de promouvoir le respect et la cohabitation entre les peuples, en s’inspirant des meilleures pratiques en termes de promotion de la tolérance religieuse et de consécration des libertés. Il a aussi mis l’accent sur la place centrale de la tolérance religieuse et de la liberté de culte en tant que composante indissociable des valeurs universelles des droits de l’Homme.

Dans des déclarations similaires, plusieurs membres du SUPKEM ont saisi l’occasion pour appeler à sceller des partenariats entre les deux pays, en particulier dans le domaine religieux, économique, social, et culturel.  Ils ont exprimé le souhait d’avoir un projet maroco-kényan pour la mise en place d’un centre culturel à Nairobi. « Ce sera un message de vivre-ensemble », estime-t-on, soulignant que ce centre sera un lieu d’échanges et de rassemblement pour les citoyens des deux pays et une plate-forme pour l’éducation portant en particulier sur la formation pédagogique et culturelle des jeunes dans l’Afrique de l’Est, une région menacée par les fléaux du terrorisme et de l’extrémisme violent.

Et d’affirmer que le Maroc est perçu par la communauté musulmane du Kenya comme un pays de promotion d’un islam modéré et du juste milieu, en se félicitant de la tradition de tolérance et de l’inclusion identitaire et religieuse qui caractérise le Royaume. Les membres du Conseil suprême des Musulmans du Kenya considèrent leur visite de dix jours au Maroc non pas uniquement une mission pour sceller un partenariat dans le domaine religieux mais aussi une « opportunité unique pour renforcer davantage les relations entre le Maroc et le Kenya ». Créé en 1973, le Conseil suprême des Musulmans du Kenya chapote toutes les organisations, associations et institutions religieuses du pays, en ayant pour mission de promouvoir et appuyer la politique religieuse musulmane du Kenya.

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