Développement inclusif : le Maroc avance à petits pas

Le Maroc fait partie de ces économies à revenu faible et/ou moyen qui peinent à mettre en place un modèle de développement inclusif. C’est ce qui découle du rapport « La croissance inclusive et le développement » (The inclusive growth and development) rendu public en marge du forum économique qui se tient depuis mardi (17 janvier) et s’achève aujourd’hui à Davos, en Suisse.

Le Maroc a fait clairement de l’élargissement de la participation sociale en s’assurant une inclusion des couches marginalisées dans le processus et les avantages de la croissance économique (INDH, etc.). Néanmoins, l’effort consenti sur ce plan semble insuffisant en comparaison avec des économies similaires ou proches de la nôtre. 45ème sur 78 économies en développement en termes de croissance et de développement inclusif, le Maroc n’a réalisé qu’une petite évolution sur ce plan. En effet, avec un score de 3,89 points, il n’a pas bougé que de 0,66% ces cinq dernières années, selon ce classement qui repose sur 12 indicateurs. 

En termes de croissance, le Royaume, 64ème, est à la traîne des 78 pays en développement. 25ème en matière d’équité intergénérationnelle, il est classé au 40ème rang en termes de revenu moyen et pauvreté. La petite avancée réalisée durant ces dernières années est due, en fait, aux efforts déployés sur le plan du développement durable, mais aussi sur le plan de la réalisation des objectifs du miliaire, notamment, la lutte contre la vulnérabilité. Le rapport du WEF indique que le pays s’est distingué par une baisse importante en termes d’intensité carbone par rapport au PIB (progression de 21%) et par le recul de 10,2% de la pauvreté durant les cinq dernières années. Ces honorables performances ont permis au Maroc de faire partie des pays qui se distinguent par des améliorations continuellement supérieures à la moyenne (top20) et qui arrivent à sortir la tête de l’eau (stand out). 

Dans le monde arabe, le Maroc arrive, encore une fois, derrière le voisin tunisien (44ème). Et ce, bien que la Tunisie ait accusé un énorme retard (repli de 3,52%) depuis l’avènement du Printemps arabe (sur ces cinq dernières années). En revanche, sur le continent africain, le Royaume fait mieux que d’autres plus grandes économies continentales, tels l’Afrique du Sud (70ème), le Nigeria (71ème) ou encore l’Égypte (73ème). 

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