Les droits sociaux des MRE et la régionalisation avancée débattus lors d’un colloque scientifique à Oujda

 L’Université Mohammed Premier (UMP) d’Oujda et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) ont organisé, mardi à Oujda, un colloque scientifique consacré aux droits sociaux des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et la régionalisation avancée.

Lors de cette rencontre, s’inscrivant dans le cadre de la mise en oeuvre d’une convention entre l’UMP et le CCME, les participants ont mis l’accent notamment sur les droits sociaux des MRE dans le cadre des conventions internationales, les droits sociaux des Marocains d’Europe dans le cadre des conventions bilatérales de sécurité sociale, la protection des droits sociaux des Marocains du monde entre fondements et limites, et l’évaluation et l’extension de la protection sociale des travailleurs marocains à l’étranger.

« Bien que les droits sociaux des MRE soient gérés par des conventions nationales et internationales, il n’en demeure pas moins que les communes territoriales et les régions, de par leurs nouvelles prérogatives et de leur proximité des citoyens, peuvent jouer un rôle de premier plan dans la préservation et la protection des droits sociaux de cette frange de la société tels que stipulés dans la Constitution », ont fait observer des intervenants.

Le ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Yatim, a indiqué, dans une allocution lue en son nom, que son département a œuvré depuis les années 1960 à conclure des conventions portant sur la sécurité sociale avec plusieurs pays et à actualiser nombre de conventions déjà en vigueur.

Lesdites conventions s’assignent pour objectifs, notamment l’amélioration des différents services sociaux et la simplification des procédures administratives pour qu’elles soient en phase avec les nouveautés que connait le secteur de la sécurité sociale, aussi bien au Maroc que dans les pays d’accueil.

>>Lire aussi : Oujda: Le Conseil de la région de l’Oriental approuve des projets de partenariat

Il a dans ce sens fait savoir que 15 conventions de sécurité sociale ont été signées avec des pays étrangers, alors que des conventions paraphées avec la France, la Belgique et la Tunisie ont été actualisées, notant que ces conventions portent, entre autres, sur le droit des citoyens des pays signataires à l’égalité en terme de sécurité sociale, et la préservation des droits acquis ou en cours d’acquisition après retour provisoire ou définitif au pays d’origine.

Pour sa part, le président de l’UMP d’Oujda, Mohamed Benkaddour, a affirmé que l’organisation de ce colloque dans la capitale de l’Oriental requiert une grande importance en ce sens que le tiers des MRE sont issus de cette région.

Et d’ajouter que l’amélioration de la gestion des affaires des MRE passe nécessairement par la mise en place d’une stratégie impliquant l’université à travers ses différentes institutions et ses compétences scientifiques, mais aussi par l’appui aux études et recherches axées sur la migration.

De son côté, le président du Conseil de la région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, a relevé que cette rencontre a permis de mener une réflexion profonde sur les préoccupations des MRE, notant que le Conseil régional est constamment disposé à œuvrer de concert avec la communauté marocaine résidant à l’étranger et les institutions et instances y afférentes.

Le Conseil de la région n’a eu de cesse de développer une vision inclusive de développement régional visant à encourager la participation des MRE aux différents projets de développement dans le but d’aller de l’avant dans la réalisation des objectifs fixés, a-t-il encore dit.

Quant au secrétaire général de la wilaya de la région de l’Oriental, Abderrazak Kourji, il a fait remarquer que la régionalisation avancée constitue un levier de développement qui permet aux collectivités territoriales d’adhérer aux chantiers dédiés aux Marocains du monde, soulignant l’impératif d’assurer l’appui et l’accompagnement nécessaire à cette catégorie pour qu’elle contribue à la promotion de son pays.

Pour sa part, Ahmed Serraj, représentant du CCME, il a indiqué que le Conseil a adopté une approche participative permettant de concevoir des solutions susceptibles d’améliorer la situation des MRE, faisant remarquer que l’université occupe une place de choix en ce sens que cet espace de recherche regorge de compétences, toutes spécialités confondues.

Il a aussi estimé que la Communauté marocaine résidant à l’étranger a des préoccupations toutes particulières d’où l’importance de mettre en place une approche lui permettant de s’engager pleinement dans les grands chantiers que connait le Royaume.

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