E-commerce: 2017, l’année d’un bel engouement des Marocains pour l’achat en ligne

Avec le développement exponentiel du paiement électronique au Maroc et de l’accès à l’Internet, ainsi que la pullulation des deals alléchants, 2017 a été l’année d’un bel engouement des Marocains pour l’achat et la vente en ligne. 

Ce secteur en plein essor n’épargne plus aucun produit et offre au consommateur marocain un nouveau mode d’achat qui offre plusieurs avantages, notamment le gain du temps, une grande disponibilité et un large choix, outre la possibilité de s’informer en détail sur le produit et de voir les différents avis des internautes.

Pour les entreprises ayant choisi d’investir dans ce secteur, elles peuvent augmenter leur chiffre d’affaires grâce notamment à des ventes réalisables 24h/24 et 7j/7 et à un accès à de nouveaux marchés (nationaux et internationaux), ainsi que de réduire leurs différents coûts (marketing, canaux de distribution, traitement des devis et des commandes, etc).

A en croire les chiffres du Centre monétique interbancaire (CMI), les sites marchands et sites des facturiers affiliés au CMI ont réalisé 4,8 millions d’opérations de paiement en ligne via cartes bancaires, marocaines et étrangères, pour un montant global de 2 milliards de dirhams (MMDH) durant les neuf premiers mois de 2017, soit une progression de 86,1% en nombre et de 51,4% en montant par rapport à la même période en 2016.

Les sites les plus contributeurs sont les sites des facturiers avec une part de 49,9% du volume global et une progression de 67,9%, suivis des sites des compagnies aériennes (une part de 22,8% et une hausse de 18,9%) et des sites eGov (une part de 15,8% et une augmentation de +96,8%), a précisé le CMI.

Selon la même source, l’activité des cartes marocaines a atteint 4,7 millions de transactions, en croissance de 88,9%, avec un montant global en hausse de 54,1% à 1,8 MMDH à fin septembre 2017.

L’activité des cartes étrangères a, quant à elle, enregistré une progression de 1,5% en nombre d’opérations à 84.711 transactions et de 24,8% en montant à 147,5 millions de dirhams (MDH) durant les neuf premiers mois de 2017.

L’activité reste ainsi très fortement dominée par les cartes marocaines à hauteur de 98,2% en nombre de transactions et de 92,6% en montant.

Cette évolution n’a été possible que par la généralisation de l’accès à internet et l’élargissement continu du parc Internet qui est fruit de l’offre diversifiée que proposent les opérateurs télécoms marocains en matière de connexion à internet (ADSL, 3G et 4G).

En effet, l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) a fait savoir que le parc Internet mobile a enregistré une progression annuelle de 35,17% à fin septembre 2017, se chiffrant à 21,24 millions d’abonnés.

Le parc des abonnés Internet s’est établi, de son côté, à 22,56 millions au terme du 3ème trimestre, affichant un taux de croissance annuelle de 33,34% et un taux de pénétration de 64,74%, a précisé la même source.

Quant au parc 4G, il a atteint près de 6,46 millions, soit une hausse de 38% sur un trimestre, a indiqué l’ANRT, ajoutant que le parc ADSL enregistre également une croissance trimestrielle de près de 0,45%.

Globalement, le développement du e-commerce au Maroc reste lié à l’évolution de l’économie numérique, et des technologies de l’information et de la communication qui constituent désormais un levier de la croissance économique et un outil nécessaire pour améliorer la compétitivité des secteurs public et privé.

C’est dans ce sens que le Royaume s’est engagé dans la mise en œuvre de politiques et stratégies, notamment le Plan Maroc Numeric 2020 qui vise à accélérer la transformation numérique au Maroc et s’articule autour de trois piliers, à savoir la promotion du « e-Gov« , la résorption de la fracture numérique et la transformation des secteurs les plus importants de l’économie nationale.

Ce plan a également pour objectif de faire du Maroc un hub numérique régional, à travers notamment le renforcement de l’offre exportatrice numérique, le repositionnement stratégique vers le Business Process Outsourcing d’Europe, ainsi que la stimulation des activités de hub numérique pour l’Afrique.

Par Hicham Louraoui

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