Essaouira, porte culturelle de l’Afrique

Casablanca, le 16 avril 2018. Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde confirme son africanité lors de cette 21ème édition qui aura lieu à Essaouira du 21 au 23 juin prochain. Avec, Fatoumata Diawara chanteuse, comédienne-auteure-compositrice-interprète malienne et le Groupe Project BIM (Benin International Musical), un collectif d’artistes béninois, le Festival est plus que jamais promoteur de l’Afrique créative.

« Depuis la naissance du festival, son caractère inédit lui confère une place de choix dans les événements culturels ayant confirmé au monde que l’Afrique est plus que jamais une terre de dialogue et de création » rappelle Neila Tazi, productrice du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira. Depuis 1998, le rendez-vous culture qui a su redonner ses lettres de noblesses à la culture tagnaouite et à l’héritage africain, s’inscrit plus que jamais dans la démarche Sud –Sud pour un échange culturel inter-continent.  Au fil des éditions, en plus des maîtres gnaoua des différentes villes marocaines, le festival a toujours accueilli les plus grands de la scène africaine à l’image de  Youssou N’Dour (Sénégal), Amadou et Mariam (Mali), Bassekou Kouyaté (Mali), Toumani Diabaté (Mali), Doudou N’Diaye Rose (Sénégal), Oumou Sangaré (Mali), Ray Lema (Zaïre),  Yakhoba Sissokho(Mali), Yéyé Kanté (Guinée), Issakha Sow (Sénégal), Ali Farka Touré (Mali), Sibiri Samaké (Mali), Cheik Tidiane Seck ( Mali), Ba Cissoko (Guinée), Baaba Maal (Sénégal)…

Pour cette 21ème édition, l’Afrique sera d’abord célébrée à travers un duo féminin de deux musiciennes de grand talent. D’un côté Asma Hamzaoui (Bnat Tombouctou) une jeune artiste gnaouie qui, en jouant du guembri, défie un univers artistique jusque là considéré comme très masculin, et de l’autre côté Fatoumata Diawara, celle qui chante malgré l’interdiction de pratiquer de la musique par les islamistes dans le nord du Mali, d’où elle vient. Elles ont le courage, et la bravoure pour créneau mais aussi l’amour de l’héritage en commun. Quand Asma Hamzaoui continue de perpétuer la tradition tagnaouite avec sa touche personnelle en suivant ses racines maliennes, Fatoumata Diawara se refuse de chanter en anglais ou en français pour respecter son héritage africain en tirant son inspiration de la tradition du chant wassoulou.  Le concert Fusion de Asma Hamzaoui (Bnat Tombouctou) & Fatoumata Diawara promet d’être un des temps forts de cette édition.

Du Mali, le Festival Gnaoua fait escale au Bénin avec le Groupe Project BIM (Benin International Musical), un collectif d’artistes béninois en partenariat avec le groupe Radio France et Jérome Ettinger, producteur de ce groupe et déjà à l’origine du projet original Egyptian Project dans lequel il fait revivre la musique traditionnelle égyptienne. Le BIM est un tourbillon de folie qui rend hommage à la musique des ancêtres du Dahomey.  Au programme : des rythmes vaudous, des chants traditionnels, avec des mélodies électriques bien pimentées et des grooves modernes (blues, gospel, rock ou rap) que le collectif partagera avec le plus groovy des maîtres gnaoui :  Maâlem Hassan Boussou. 

Fidèle à ses racines africaines, le festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira rappelle que toutes les musiques puisent leurs origines du berceau de l’humanité. 

Rendez-vous du 21 au 23 juin à Essaouira pour la 21ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page