Les Etats-Unis invitent le Venezuela à quitter volontairement le Conseil des droits de l’Homme

Les Etats-Unis ont invité mardi le Venezuela à quitter volontairement le Conseil des droits de l’Homme « s’il est incapable de respecter ses citoyens », à l’ouverture de la session de juin de cet organe de l’ONU. Le Venezuela où des manifestations contre le pouvoir ont fait plus de 60 victimes « ne devrait plus participer aux travaux de cette enceinte tant que la situation n’est pas apaisée », a déclaré à Genève l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Nikki Haley. « Etre membre du Conseil est un privilège et aucun pays violant les droits de l’Homme ne devrait pouvoir avoir une chaise à la table » de cette assemblée, a-t-elle dit.

Dans un discours devant les Etats membres, la diplomate a dénoncé l’absence de résolutions contre le pays latino-américain alors qu’Israël a été visé par cinq décisions lors de la précédente session. Elle a par ailleurs demandé aux Etats membres du Conseil des résolutions « les plus fortes possibles » sur les violations des droits humains en Syrie, en République démocratique du Congo (RDC), en Erythrée, au Bélarus et dans l’Est de l’Ukraine. Mme Haley avait demandé lundi une Commission internationale d’enquête sur les violences meurtrières commises ces derniers mois dans la province du Kasaï en RDC.

D’après l’ONU, ces violences ont fait plus de 400 morts et causé le déplacement de 1,3 million de personnes. Dans les provinces du centre de la RDC, l’organisation a dénombré 40 fosses communes. Evoquant les relations de son pays avec l’organe onusien, l’ambassadrice américaine a affirmé que Washington « voyait quelques espaces pour renforcer » l’enceinte des droits de l’Homme, appelée à « rendre davantage de comptes et être plus efficace ». Les Etats-Unis ont déjà menacé à plusieurs reprises de se retirer du Conseil, tout en laissant entendre qu’une décision pourrait être prise dans un proche avenir.

S’exprimant à l’ouverture des réunions du conseil, le Haut-commissariat aux droits de l’Homme Zeid Ra’ad al-Hussein a indiqué attendre « d’ici deux jours » des engagements de la RDC sur des investigations sur les violences à Kasaï. Il a déploré les « difficultés » d’accès en RDC et a annoncé l’envoi la semaine prochaine d’une équipe du Haut-commissariat dans les pays voisins « pour rencontrer les personnes qui ont fui les attaques ».

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