FAO : appel à l’action contre le changement climatique

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), vient de publier un rapport sur ‘’ la Situation mondiale de l’alimentation  et l’agriculture : changement climatique, agriculture et sécurité alimentaire SOFA-2016’’.

Le  rapport explique que la population mondiale atteindra les 9,1 milliards d’habitants, soit une augmentation de 34 % d’ici 2050. La plupart de cet accroissement aura lieu dans les pays en voie de développement. L’urbanisation continuera à progresser à un rythme accéléré, et environ 70 %de la population mondiale sera urbaine (par rapport à 49% aujourd’hui). Les niveaux des revenus seront démultipliés par rapport à ce qu’ils sont aujourd’hui. Afin de nourrir cette population plus importante, plus urbaine et plus riche, la production alimentaire (sans compter les produits alimentaires utilisés comme biocarburants) doit augmenter de 70%. La production annuelle de céréales devra atteindre environ 3 milliards de tonnes comparée aux 2,1 milliards actuels et  la production annuelle en viande devra augmenter de plus de 200 millions de tonnes pour atteindre 470 millions de tonnes.

Par ailleurs, le rapport précise que  quelque 50 millions de personnes supplémentaires risqueraient de souffrir de sous-alimentation d’ici 2050 à cause des changements climatiques. Ce fléau génère un impact négatif sur l’agriculture, l’un des secteurs les plus touchés par ce phénomène, outre leur effet sur les moyens de sa subsistance et sur ses infrastructures, ainsi que sur la hausse des prix des denrées alimentaires.

Ils pourraient également nuire à la disponibilité alimentaire, en entraînant une baisse de la productivité des cultures, de l’élevage et des pêches, et entraveront l’accès aux aliments en compromettant les moyens d’existence de millions de ruraux qui vivent de l’agriculture, signale le rapport, précisant que si les choses continuent dans ce sens, le nombre des démunis augmentera de 35 millions à 122 millions de personnes dans le monde, à l’horizon 2030.

L’agriculture est certes touchée par le changement climatique, mais elle contribue aussi significativement de manière directe et indirecte aux émissions des trois gaz à effet de serre (GES) principaux : le dioxyde de carbone, le méthane et l’oxyde nitreux, souligne le rapport. Les émissions provenant des secteurs de l’agriculture, des forêts et des autres usages des terres sont principalement causées par la déforestation, la production animale et la gestion des sols et des nutriments. Elles représentent 21% de l’ensemble des émissions mondiales.   Egalement, le rapport attire l’attention sur le travail à faire en direction des petits agriculteurs (475 millions petits exploitants agricoles à faibles revenus) qui ont un accès très limité aux technologies, aux marchés et au crédit. Cette catégorie a besoin d’aides d’urgence pour s’adapter au changement climatique et gérer les risques qui l’accompagnent, insistent les rédacteurs du SOFA.

Ainsi, l’agence onusienne indique que les engagements de l’accord de Paris qui soutiennent la transition vers une alimentation et une agriculture durables, exigent de conjuguer les efforts internationaux, élargir l’action, et accélérer l’intégration des mécanismes permettant de faire face aux changements climatiques dans les politiques relatives à l’agriculture, l’alimentation et la sécurité alimentaire. En parallèle avec les politiques à adopter, le rapport s’est attardé sur le rôle du financement des activités de lutte contre le changement climatique, afin de développer des systèmes intelligents de production alimentaire, soutenir les pays en voie de développement pour le renforcement des capacités, l’élaboration et la mise en œuvre des politiques inclusives dans ce domaine.

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