les femmes jihadistes françaises arrêtées dans la partie kurde de la Syrie y seront jugées

Le porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux a admis, jeudi, la possibilité pour les femmes jihadistes françaises arrêtées « dans la partie kurde de la Syrie, dans le Kurdistan syrien » d’y être jugées pourvu que les conditions d’un procès équitable puissent être assurées. 

Si « dans la partie kurde de la Syrie, dans le Kurdistan syrien », « il y a des institutions judiciaires qui sont en capacité d’assurer un procès équitable avec des droits de la défense assurés, elles seront jugées la bas », a déclaré M. Griveaux sur RMC et BFMTV.

« Quel que soit le crime qui ait été commis, même le plus abject, il faut que la défense puisse être assurée pour des ressortissants français à l’étranger, il faut en avoir l’assurance », a-t-il insisté.

Selon des informations relayées par les médias, au moins deux jihadistes françaises, arrêtées par les forces kurdes en Syrie, ont demandé à être transférées en France pour y être jugées alors que des voix se sont élevées au sein de l’opposition de droite pour refuser tout rapatriement.

Parmi ces femmes figure Emilie König, 33 ans, propagandiste et recruteuse pour le groupe Etat islamique (EI).

Mère d’un garçon de 4 ans et de jumelles d’un an, König est réclamée par la justice française depuis 2015 dans le cadre d’une enquête liée à la filière dite « de Nîmes » (sud).

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait estimé, le mois dernier, à près de 500, le nombre de «Jihadistes» français encore présents sur le théâtre syro-irakien, qualifiant d’« extrêmement difficile » leur retour en France.

« Il y a un chiffre qui tourne autour de 500 (jihadistes) qui sont là et qui seront faits prisonniers ou s’éparpilleront ailleurs », avait-il déclaré en soulignant que « leur retour en France par leurs propres moyens est extrêmement difficile ».

En France, les autorités affichent une politique de fermeté à l’endroit des personnes qui reviennent de ces zones.

Selon le gouvernement français, environ 1.700 Français sont partis rejoindre les zones de combat irako-syriennes à partir de 2014.

Sur ce total, 278 sont morts et 302 sont revenus en France (244 adultes et 58 mineurs). Les autres ont été ou capturés par les forces qui combattent l’EI en Syrie et en Irak, ou tués dans les combats, ou ont fui vers les derniers territoires qui étaient encore tenus par l’EI ou d’autres foyers jihadistes.

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