La formation d’une force des frontières par les américains dans le nord de la Syrie est inacceptable

La formation par les américains d’une force armée frontalière de 30.000 hommes des Forces démocratiques syriennes (FDS) n’est absolument pas acceptable », a indiqué, dimanche, le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin.

La Turquie « se réserve le droit d’intervenir contre les organisations terroristes en temps voulu, au lieu souhaité et avec la manière dont elle aura décidé« , a-t-il affirmé dans un communiqué. « Les États-Unis devraient cesser de soutenir le PYD (parti de l’Union démocratique, considéré par Ankara comme l’aile syrienne du PKK), sous prétexte de combattre Daesh. Mais, ils ont pris des mesures alarmantes en cherchant à donner une légitimité à cette organisation terroriste et à la stabiliser de manière permanente dans la région« , ajoute le communiqué.

La Turquie « continuera à prendre des mesures de sécurité pour protéger ses intérêts nationaux« , a souligné le porte-parole. Selon des informations relayées par les médias, Washington a confirmé qu’elle allait mettre en place une nouvelle force de sécurité frontalière de 30.000 hommes avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de combattants arabes et kurdes dominée par les unités de protection du peuple (YPG, bras armé du PYD), en Syrie.

« Dans les prochains jours, nous continuerons à Afrin l’opération de nettoyage des frontières sud de notre pays du terrorisme, un processus entamé avec le lancement du Bouclier de l’Euphrate« , a affirmé le président turc Recep Tayyip Erdogan. « Le moindre harcèlement de l’autre côté de la frontière sera perçu comme un signal de fusée éclairante pour lancer les étapes nécessaires » en vue de nettoyer la zone des terroristes, a martelé le chef de l’État.

Samedi, les unités turques stationnées dans la province de Hatay (sud), près de la frontière syrienne, et dans les zones de désescalade à Idlib (nord de Syrie) ont intensifié leurs bombardements d’artillerie contre des cibles de l’organisation terroriste PYD (parti de l’union démocratique, considéré par Ankara comme l’aile syrienne du PKK) à Afrin (province syrienne d’Alep) afin d’empêcher la formation d’un « corridor terroriste »

« Nous détruisons l’aile ouest du corridor par le biais de l’opération menée à Idlib« , a affirmé le président turc, ajoutant que « si les terroristes ne capitulent pas à Afrin, nous les détruirons« . Ankara veut empêcher les combattants des Unités de protection du peuple (YPG, bras armé du PYD) de faire la jonction entre les cantons sous leur contrôle entre la rive orientale du fleuve et Afrin (Ouest) et de créer une « ceinture terroriste » de l’Est de la Syrie jusqu’en Méditerranée.

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