Gestion du matériel didactique: Approche intégrée du MEN pour la mise en œuvre des recommandations de la Cour des comptes

Le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Rachid Benmokhtar, a souligné que les résultats et les recommandations du référé de la Cour des comptes relatif à l’acquisition de matériel didactique sont parfaitement conformes aux conclusions de l’inspection générale de son département, qui a élaboré une approche intégrée en vue de rationaliser et protéger ce matériel.

Dans un entretien à la MAP, M. Benmokhtar a souligné que son département a accueilli favorablement le contenu de ce référé qui intervient à sa demande, à travers la remise à la Cour des comptes des rapports de l’inspection générale du ministère concernant les opérations d’acquisition de matériels didactiques par certaines académies régionales de l’éducation et de la formation.

Dès la réception du référé de la cour des comptes, qui contient les premiers éléments de l’enquête préliminaire menée dans 5 académies et 114 établissements scolaires au sujet des données figurant dans 9 rapports de l’inspection générale du ministère sur la gestion par certaines académies de matériels didactiques et de produits chimiques, le ministère à procédé à l’élaboration d’une approche complémentaire pour la mise en oeuvre des recommandations de la cour et des propositions de l’inspection générale, a-t-il poursuivi.

Cette approche, a-t-il rappelé, comprend 5 mesures, dont la communication et le partage aux niveaux central, régional et provincial sur le contenu du référé de la cour des comptes et les rapports de l’inspection générale du ministère, l’encadrement administratif et procédural consistant en l’élaboration et la mise en œuvre d’un mémorandum cadre, des mémorandums détaillés et de cahiers de charges visant à définir les orientations générales encadrant la question du matériel didactique et la mise en place des mécanismes nécessaires pour une meilleure gestion, outre l’accompagnement, le suivi et l’évaluation, à travers la création d’une commission nationale et de commissions régionales.

Cette approche consiste également à se débarrasser des produits chimiques périmés en coordination avec les parties concernées aux niveaux central, régional et provincial, tout en assurant le contrôle, le suivi et la mise en ouevre des recommandations et des propositions du référé de la cour des comptes et les rapports de l’inspection générale du ministère.

Sur la base des rapports de l’inspection générale du ministère, de l’inspection générale des Finances et de l’audit réalisé par un bureau d’études, et dans l’attente de la publication par la cour des compte de son rapport final sur la question d’achat de matériels didactiques et de produits chimiques, le ministère a pris une série de mesures administratives visant l’amélioration et la rationalisation de l’usage de ces moyens, a relevé M. Benmokhtar.

Concernant l’absence dans certaines académies régionales d’inventaires unifiés, précis et actualisés du matériel didactique, le ministère a indiqué que la cour des comptes, l’inspection générale des finances, le bureau d’études et les deux inspections générales du ministère ont fait état, à ce sujet, de plusieurs failles, affirmant que les services centraux concernés de son département, en coordination avec les académies régionales, a élaboré une approche procédurale intégrée reposant sur l’actualisation, l’inventaire et l’entretien du matériel didactique et des produits chimiques.

Pour ce qui est des accusations de corruption ayant ciblé le ministère, le responsable gouvernemental a souligné la nécessité de faire la distinction entre les erreurs de gestion et les dépassements envers lesquels le ministère prend les mesures nécessaires pour les redresser, et entre les fausses accusations adressées par des personnes et des supports médiatiques à l’encontre de responsables du ministère.

Il a, dans ce sens, dénoncé ces accusations infondées qui dépassent le plan professionnel pour porter atteinte à l’honneur et à la vie privée de ces responsables, assurant que le ministère ne manque pas de mener des enquêtes au sujet d’éventuels dysfonctionnements et de prendre les mesures administratives disciplinaires à l’encontre des fonctionnaires impliqués, ou de soumettre, au besoin, les dossiers à la cour des comptes ou au ministère de la Justice et des Libertés.

Évoquant le programme d’urgence de son département, le ministre a fait savoir que le nombre de projets consacrés à cet effet s’élève à 25, dont 7 pour la généralisation de la scolarisation, 10 projets concernent le pôle pédagogique, 5 celui de la gouvernance et 3 aux ressources humaines, ayant profité à 10.000 établissements scolaires et à 13.000 annexes en milieu rural, ajoutant que le soutien social a profité à 4 millions d’élèves ces deux dernières années.

Ce programme, a poursuivi le ministre, a permis la construction de plus de 700 établissements scolaires, de plus de 50 écoles communales, la construction et l’extension de plus de 150 internats, outre la réhabilitation de plus de 6.500 établissements scolaires et de plus de 300 internats, ainsi que l’équipement en outils informatiques et en matériel didactique de plus de 9.000 établissements scolaires. Au sujet des accusations relatives aux dysfonctionnements qui auraient entaché des transactions de ce programme, M. Benmokhtar a précisé que le nombre des transactions a dépassé les 19.000, estimant que des erreurs pourraient survenir, compte tenu de l’ampleur du système éducatif et du grand nombre de ses fonctionnaires.

Il a toutefois estimé que les dysfonctionnements restent limités, vu que le ministère ne ménage aucun effort pour la mise en oeuvre de l’ensemble des moyens et des mécanismes de contrôle et de gouvernance pour l’amélioration de la gestion et la reddition des comptes, rappelant que l’éducation nationale est l’un des secteurs gouvernementaux dont la gestion et les projets ont fait l’objet de toutes formes de contrôle interne et externe.

Pour lui, le ministère n’hésite aucunement, conformément aux résultats et recommandations des audits et des différentes inspections, à prendre les mesures à même de redresser la situation et consacrer le concept de gouvernance financière et administrative, en reliant la responsabilité à la reddition de comptes, rappelant que 15 dossiers ayant connu de graves dépassements ont été soumis à la justice, dont certains ont été déjà jugés et d’autres sont en cours de jugement.

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