Les institutions gouvernementales africaines doivent accompagner les ONG pour garantir le développement du continent

 Les institutions gouvernementales doivent accompagner les ONG et prendre en charge partiellement leurs actions, dans un climat de symbiose et de coordination, au service du développement du continent africain, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie Numérique Moulay Hafid El Alamy.

L’accompagnement des opérateurs économiques et des ONG est le seul moyen pour faire avancer les populations africaines et rattraper le retard enregistré dans nombre de secteurs dans le continent, notamment l’éducation et la santé, a souligné le ministre qui s’exprimait à l’ouverture du Forum africain de la philanthropie (APF), placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI.

Les ONG, n’ayant pas une garantie pour durer dans le temps, ne peuvent pas se substituer aux institutions de l’Etat, « mais leur implication dans l’émergence fulgurante de nos pays s’avère essentielle pour pouvoir répondre aux changements et besoins du continent dans tous les domaines », a-t-il noté.

Au Maroc, a-t-il relevé, la philanthropie se manifeste par un travail colossal des ONG, effectué en concertation avec les institutions gouvernementales et en coordination avec leurs mécanismes dans le but d’identifier les besoins du pays, relever les défis et trouver des solutions concrètes aux préoccupations majeures de la société marocaine.

Pour sa part, le directeur général de la Fondation Rockefeller-Afrique, membre fondateur de l’APF, Mamadou Biteye, a souligné, dans une déclaration à la MAP , que le développement des pays et le bien être des individus ne dépend pas seulement de l’action gouvernementale, estimant qu’un travail concerté des différents acteurs est la clé de voûte pour réaliser des avancées significatives en matière du bien être des populations.

La philanthropie, capable de prendre le risque, peut s’investir dans des actions que les secteurs privé et institutionnel ne peuvent pas se permettre, a-t-il ajouté, notant que l’Afrique dispose de ressources humaines qualifiées et dotées d’une grande volonté d’impacter et d’aider leurs populations.

Tenu sous le thème « Des actions courageuses et de grands paris », l’APF réuni sur deux jours des responsables et des dirigeants africains du milieu des affaires et du secteur social pour discuter les défis auxquels fait face le continent africain, y compris dans les sciences et la technologie, l’agriculture et l’alimentation, l’énergie et les changements climatiques et la gouvernance.

Il s’agit notamment du co-fondateur du Sahara Group, Tonye Cole, du directeur général de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, de la présidente de Coca-Cola Africa Foundation, Susan Mboya, du PDG de Dangote Foundation, Zouera Youssoufou et du fondateur et PDG de AD Consulting, Olajumoke Adenowo.

Au menu du Forum, figurent nombre d’ateliers sur les paris dans l’agriculture et l’alimentation, le soutien de entrepreneuriat et de l’emploi des jeunes en Afrique et sur les rouages de la mise en place d’une fondation familiale d’envergure mondiale et une fondation d’entreprise.

Crée en 2014, l’APF vise à mettre en place et à élargir une communauté d’échange entre les philanthropes stratégiques africains et les investisseurs sociaux engagés à réaliser un développement inclusif et durable dans le continent africain.

Il s’assigne également pour objectif l’émergence d’une large et forte communauté philanthrope dans le continent africain qui jouera un rôle de catalyseur de développement inclusif et durable en Afrique.

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