Journalistes marocains convoqués en France: le ministère français de la justice reconnaît un « dysfonctionnement »

Le ministère français de la justice a reconnu un « dysfonctionnement » et un « non-respect de la convention d’entraide pénale » dans l’affaire de la convocation de journalistes marocains et de Habib EL Malki, en sa qualité d’ancien directeur du journal Libération, par la justice française suite à une plainte pour « injure » déposée par l’ex-capitaine Mustapha Adib, rapporte le site Atlasinfo citant des sources judiciaires françaises.

La ministre française de la justice, Nicole Beloubet, et son homologue marocain Mohamed Aujjar, ont eu un entretien téléphonique mardi après-midi. Selon nos informations, le ministère français de la justice a reconnu un «dysfonctionnement » et un « non-respect de la convention d’entraide pénale », indique Atlasinfo.

‘’Les mêmes sources affirment que dans cette affaire, nous avons fait le constat que les conventions entre les deux pays et les procédures n’ont été ni appliquées ni respectées », ajoute le site d’information basé à Paris.

→ Lire aussi : Les journalistes Naïm Kamal et Narjis Rerhaye « profondément étonnés » de leur convocation par la justice française suite à une « plainte infondée »

Déjà sur le plan de la procédure, expliquent les mêmes sources, ‘’le juge d’instruction devait transmettre les convocations au ministère français de la Justice, lequel les transmet à son homologue marocain. Et c’est ce dernier qui informe les convoqués via le parquet’’.

Or, dans cette affaire, les quatre journalistes, Narjis Rerhaye, Naim Kamal, Jamal Berraoui et Kamal Lahlou, ainsi que le président de la chambre des Représentants, Habib El Malki, en sa qualité d’ancien directeur du quotidien « Libération », ont reçu leurs convocations par simple voie postale, rappelle le site d’information.

« Maintenant qu’un constat a été établi, il faut voir comment cette affaire va évoluer sur le fond. Il est évident qu’il y a eu une atteinte claire à la convention judiciaire entre Rabat et Paris », indique Atlasinfo qui cite un juriste français au fait de la coopération judiciaire entre Rabat et Paris.

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