L’administration Trump veut serrer la vis contre les immigrants recevant des aides sociales

L’administration Trump envisage de restreindre l’accès à la carte verte, le statut de résident permanent aux Etats-Unis, pour les immigrants bénéficiant d’aides sociales, une mesure qui suscite l’inquiétude.

Le ministère de la Sécurité intérieure a indiqué dans un communiqué samedi qu’avec le changement proposé de règlementation, être bénéficiaire ou avoir reçu des aides sociales pourrait être perçu comme un « facteur négatif » en vue d’une candidature pour devenir résident permanent sur le territoire américain.

« Cette proposition de réglementation mettra en place une loi adoptée par le Congrès visant à encourager l’autonomie des immigrants et protéger des ressources limitées en s’assurant qu’ils ne deviennent pas probablement des fardeaux pour les contribuables américains », a avancé Kirstjen Nielsen, ministre de la Sécurité intérieure, citée dans le texte.

Cette annonce correspond à un nouveau tour de vis du gouvernement américain sur l’immigration, Donald Trump ayant fait d’un durcissement de la législation un marqueur de sa campagne et de sa présidence.

Les immigrants candidats à la carte verte, programme permettant de s’installer aux Etats-Unis, doivent déjà prouver qu’ils ne deviendront pas une « charge publique » et produire les montants d’aides sociales déjà perçus.

En outre, avec cette nouvelle réglementation, un large éventail d’aides non pécuniaires pourrait disqualifier les candidatures, comme les bons alimentaires (food stamps), les aides au logement et, avec des exceptions, le Medicaid, l’assurance maladie pour les plus modestes.

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L’administration a estimé que cette nouvelle règle concernerait quelque 382.200 immigrants cherchant chaque année à décrocher le statut de résident permanent.

La réglementation toucherait principalement les immigrants ayant des papiers en règle ou des personnes cherchant à entrer sur le territoire américain par les voies légales puisque les immigrants sans-papiers sont déjà inéligibles pour la plupart de ces aides sociales.

Cette proposition est une « honte », a critiqué le maire de Los Angeles, dans un communiqué.

« Notre gouvernement fédéral ne devrait pas se lancer dans une activité de pénalisation des parents à faibles revenus, punissant les enfants et ciblant les immigrants qui travaillent dur », a tonné Eric Garcetti.

Le changement de réglementation « situe les ressources au-dessus de la famille, refusant une place aux familles qui travaillent en Amérique », a dénoncé Olivia Golden, directrice de l’ONG Center for Law and Social Policy.

La proposition du gouvernement fera l’objet d’une période de consultation publique de 60 jours avant d’entrer en vigueur.

Avec l’AFP

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