L’avenir est féminin

Dossier du mois

 Laila Benhmidoune, l’ange gardien de l’hôpital 20 août

 Il y a quelques années encore, cer­tains s’amusaient à dire que la mé­decine était un métier d’hommes. Or aujourd’hui, avec des profils comme celui de Laila Benhmidoune, on peut se targuer de penser que les femmes sont l’avenir de ce métier ô combien difficile mais noble.

En effet, il suffit à une femme de faire son choix et de l’assumer en se mu­nissant de volonté et de persévérance pour que le succès suive. C’est le cas de le dire, surtout illustré par la gra­cieuse directrice de l’Hôpital 20 Août 1953.

Après ses études primaires et secon­daires à Marrakech, elle est admise à la faculté de médecine et pharmacie de Casablanca. En 2007, elle obtient son diplôme de Spécialité médicale en ophtalmologie. Passionnée par ce domaine, elle décro­chera le diplôme interuniver­sitaire d’Oncophtalmologie de la Faculté de Médecine de

Rockfeller de Lyon puis en­chaînera par un autre en Chirurgie vitréo-rétinienne de la Faculté de médecine de Dijon. Férue des sciences médicales, elle perfectionnera ses recherches par des stages à l’étranger, notamment à l’Hôpital ophtalmique Jules Gonin à Lausanne, en 2006, à l’Institut Paul Scherrer de Villigen, au Centre de thé­rapie nucléaire, toujours en Suisse. Elle passera aussi

Par le service d’ophtalmo­logie du CHU de Clermont Ferrand et le Centre an­ti-cancéreux Antoine, à Nice puis le Service d’ophtalmologie du CHU de Nancy.

Professeur titulaire de l’enseigne­ment supérieur, elle a assumé plu­sieurs responsabilités, entre autres, la formation des résidents en ophtalmo­logie en plus de l’organisation et la coordination de l’activité de la greffe de cornée.

Directrice de l’ Hôpital 20 Août 1953, qui relève du Centre Hospitalier Uni­versitaire de Casablanca, depuis septembre 2016, elle est membre de l’Equipe maladies neurosensorielles visuelles et handicap visuel, pré­sidente des Comités techniques de gestion de l’Hôpital 20 Août 1953, membre de plusieurs Sociétés sa­vantes notamment la Société maro­caine d’ophtalmologie, de la Société française d’ophtalmologie (SFO), Membre fondateur de la Société ma­rocaine de chirurgie vitréorétinienne, Membre fondateur de la Société Ma­rocaine de Glaucome, Membre de l’American Academy of Ophtalmo­logy AAO et Membre de l’European Society of Retina Specialists.

En pleine réussite professionnelle, la jeune femme préfère s’éclipser et se tapir dans l’ombre des projecteurs. Pourtant, elle brille par sa maîtrise, son savoir, sa prestance et son enga­gement qui forcent l’admiration.

Motivée et passionnée par le métier qu’elle exerce, cette mère de deux filles met toute son énergie pour harmoniser les cordes de ses multi­ples responsabilités. Entre les soins, l’enseignement, les recherches scien­tifiques, les publications et la partici­pation aux congrès nationaux et in­ternationaux, elle se lance un défi et pas des moindres : celui de créer une proximité avec les citoyens et redo­rer l’image de l’hôpital public. Pour ce faire, elle organise des journées Portes ouvertes au sein de l’établis­sement qu’elle dirige d’une main de maître et l’ouvre aux médias et à la société civile pour donner à voir tous les efforts consentis, en silence, par les professionnels de la santé. Son challenge ? OEuvrer pour améliorer la qualité des prestations rendues en combinant le savoir, le savoir-faire et le savoir-être pour, in fine, rendre l’hôpital plus ouvert sur son environ­nement, plus accueillant, plus convi­vial et plus humain.

Docteur Laila Benhmidoune est de ces femmes qui ne se contentent pas d’un parcours linéaire. Elle est un exemple de compétences qui incarne la détermination, l’engagement et la volonté de persévérer.

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