Le Centre méditerranéen des médias appelle au boycott

, Le Centre méditerranéen des médias (CMM) a appelé au boycott des élections du Conseil national de la presse prévues ce vendredi, faisant part de son regret et sa déception quant à la manière du déroulement de cette première expérience d’auto-organisation du métier du journalisme au Maroc.

Le CMM a déploré, dans un communiqué parvenu à la MAP, l’absence de l’esprit de communication et d’interaction des trois listes en lice pour la catégorie des journalistes professionnels, assurant qu’il a suivi « avec préoccupation et regret le processus qui a guidé l’opération de préparation des premières élections du Conseil national de la presse au Maroc, qui se tiennent aujourd’hui dans dix villes marocaines ».

Ce processus s’est éloigné de l’ambition de nombre de journalistes professionnels qui aspiraient à une auto-organisation du métier dans un cadre de démocratie, de transparence et de participation, a indiqué le CMM, faisant observer que les journalistes doivent être les premiers défenseurs de ces principes.

Les journalistes affiliés au Centre ont exprimé, à maintes reprises et devant plusieurs acteurs, leur déception vis-à-vis du processus de l’opération en entier, commençant par le Code de la presse et de l’édition y compris la loi 90.13 portant création du Conseil national de la presse, a rappelé la même source, notant que le Centre avait exprimé, à titre d’exemple, son insatisfaction du taux de représentativité des journalistes professionnels au sein du Conseil et de la condition de l’ancienneté des candidats dans les catégories des journalistes et des éditeurs fixée à 15 ans, ce qui constitue une exclusion incompréhensible des jeunes.

>>Lire aussi :Élection du Conseil national de la presse : Les journalistes de la MAP ayant interjeté recours appellent au boycott

En plus, souligne le communiqué, le CMM a fait part de son étonnement de l’absence des informations importantes et décisives relatives à l’opération de préparation des élections ayant été monopolisées dans un niveau très restreint, ce qui a privé un nombre considérable de journalistes de leur droit à l’information et à la participation à l’opération.

« Nous ne connaissons pas jusqu’à présent les critères adoptés pour le choix des membres de la Commission de supervision qui comprend des personnes ayant présenté leur candidature aux élections du 22 juin 2018, ni la raison ayant mené l’autorité gouvernementale de tutelle à ne pas assumer sa responsabilité dans la promulgation du décret régissant l’opération de vote ni la raison d’insister sur le mode de scrutin par liste fermée pour l’élection des journalistes professionnels en dépit de l’opposition claire d’un grand nombre de journalistes », a fait savoir la même source.

Dans ce contexte, le CMM a dénoncé le manque d’interaction avec les revendications d’une grande partie des journalistes obligés à se rendre à d’autres villes loin de leurs lieux de résidence et de travail pour voter et qui ont été exclus des listes électorales officielles même si ils ont accompli les procédures nécessaires.

Le Centre a déploré également le manque de communication de la part des membres des trois listes en lice qui n’ont pas recueilli les propositions des journalistes ni expliqué leurs programmes et idées dans les villes qui abritent les bureaux de vote.

Les listes « Le Changement » et « Fidélité et responsabilité » ont décidé de boycotter les élections du Conseil national de la presse, en raison notamment des dysfonctionnements entachant le mode de scrutin et l’exclusion de nombreux journalistes, les jeunes en particulier.

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