Législatives du 7 octobre: Le MP table sur l’amélioration de sa position

Le parti du Mouvement populaire (MP) table énormément sur l’amélioration de sa position lors des législatives du 7 octobre, a indiqué son secrétaire général, M’hand Laenser.

Dans un entretien, M. Laenser a rappelé que lors des élections communales et régionales de 2015, le MP est parvenu à améliorer ses résultats et a talonné le Parti de la Justice et du développement (PJD) dans les villes qui comptent une population supérieure à 100 mille habitants, réalisant, à l’occasion, la hausse la plus considérable en termes du nombre de conseillers communaux et de communes.

« Ces indicateurs, au même titre que les données recueillies sur le terrain, font que le parti table sur le renforcement de sa position lors des législatives qui auront lieu dans deux jours », a-t-il souligné.

Le 7 octobre se veut une étape cruciale qui « préfigurera la mise en œuvre véritable et totale de la Constitution de 2011 », a insisté M. Laenser, se disant confiant que le parti de l’Epi, qui aborde ces échéances avec le même slogan qu’en 2011, à savoir « Un engagement pour le Maroc », fonde beaucoup d’espoirs sur ce scrutin.

Il a relevé que la campagne électorale, qui tire à sa fin, « se déroule dans des conditions normales, nonobstant ce qui ce se dit ça et à », soutenant que les candidats vainqueurs de ces élections sont tenus de plancher sur la mise en œuvre des dispositions de la Constitution.

Conscient de l’importance que revêt ce scrutin, le MP s’est employé à couvrir le maximum de circonscriptions électorales, soit un taux d’environ 85 pc, tout en se focalisant sur ses bastions traditionnels où les candidats du parti ont toutes les chances de l’emporter.

Revenant sur les priorités de la plateforme électorale du MP, M. Laenser a déroulé quatre axes majeurs. Selon lui, il s’agit d’asseoir un climat économique favorable à l’entreprise nationale et d’accorder plus d’intérêt au monde rural, dans le cadre d’une justice spatiale basée sur la mise à niveau des infrastructures et une offre décente en matière d’enseignement et de santé.

Il est également question de moraliser la vie publique et de prémunir la pluralité de l’identité marocaine en donnant corps aux dispositions relatives à la langue amazighe.

Le MP se fait un devoir de défendre ces priorités, que ce soit au sein du gouvernement ou dans les rangs de l’opposition, a-t-il poursuivi.

Il a estimé que la participation du MP au gouvernemental sortant a constitué « une contribution à l’aboutissement de cette première expérience sous une nouvelle Constitution et dans le sillage des ébullitions qu’a connus le monde arabe ».

Notant que le gouvernement conduit par le PJD a été fondé sur des consensus ayant privilégié l’intérêt suprême de la nation, M. Laenser a soutenu que l’évaluation du bilan du gouvernement sortant ne doit pas faire litière du contexte et encore moins des circonstances qui ont entouré sa formation.

Aussi a-t-il salué « l’audace » de ce gouvernement pour avoir pris des décisions « que ses prédécesseurs n’ont pas osé prendre », tout en évoquant le retard accusé dans la promulgation des lois relatives à l’amazigh et à la mise en œuvre de la régionalisation avancée.

Sur la question des alliances, M. Laenser a fait observer que le MP, en tant que parti de centre, a marqué une forte présence dans nombre de gouvernements composés de différentes orientations politiques, soulignant que le facteur déterminant en la matière reste, avant tout, les priorités contenues dans les programmes électoraux de chaque formation.

« Si le MP a fait des concessions pendant la formation du gouvernement sortant, au niveau des portefeuilles ministériels et de sa plateforme électorale, le parti ne voit aucun prétexte pour en faire davantage durant l’étape à venir », a-t-il néanmoins prévenu.

Commentant les altercations entre certains partenaires, le secrétaire général du MP a déploré une « forte friction ayant dégénéré en insultes et injures, en place et lieu d’une émulation entre des programmes au service des citoyens ».

Et de conclure que « l’expérience politique marocaine est fondée sur le pluralisme et quiconque entend limiter la compétition dans un cadre de bipolarisation serait en passe de nous trainer vers la mainmise d’un parti précis pour une période donnée, ce qui va à l’encontre du caractère éminemment pluraliste du Maroc ».

 

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