Les Chioukhs, notables et acteurs associatifs de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra réagissent aux propos de Ban Ki-moon

 

Les Chioukhs et les notables des tribus sahraouies de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, ainsi que des juristes, ont condamné les positions notoirement partiales du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon à propos de la question du Sahara marocain.

Dans des déclarations à la MAP, ils ont affirmé que les propos de M. Ban, qui interviennent à quelques mois seulement de la fin de son mandat à la tête de l’Organisation onusienne, suscitent plusieurs interrogations sur la crédibilité qui sied au poste de secrétaire général de l’ONU et frappe de plein-fouet la neutralité des Nations unies.
Ces déclarations, qui ne relèvent désormais que de pures manœuvres de la part des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume, ne sauraient en aucun cas altérer l’unanimité des Marocains, de Tanger à Lagouira, et amenuiser les liens entre les fils des provinces sahraouies et le glorieux Trône alaouite, ont-ils souligné, réitérant leur attachement indéfectible aux valeurs sacrées de la Nation et leur soutien à la proposition d’autonomie en tant que solution pragmatique saluée par la communauté internationale qui garantit la dignité, la liberté et les droits des habitants de la région.

Dans ce sens, Abdellah Salhi, un des chioukhs des tribus sahraouies de Laâyoune, a dit: « Il est surprenant que ce genre de déclarations émane d’un responsable onusien, dont le poste qu’il occupe lui impose d’être le dépositaire de la neutralité et du sens de la responsabilité« .
Au moment où la communauté internationale loue les réformes politiques, économiques et sociales amorcées par le Maroc dans les différents domaines et exprime son soutien à la proposition d’autonomie dans les provinces du sud du Royaume, en tant que solution viable et appropriée à ce conflit artificiel, interviennent les déclarations de M. Ban pour hypothéquer les efforts déployés à tous les niveaux en vue d’un règlement de ce différend, a-t-il fait savoir.

Pour sa part, Ibrahim Khayya, un des chioukhs des tribus sahraouies de Boujdour, a affirmé que les derniers propos du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara ont blessé les sentiments de l’ensemble des Sahraouis, sont aux antipodes du bon sens et n’ont aucune crédibilité.
« Le secrétaire général de l’ONU aurait dû accorder son intérêt à la situation tragique qu’endurent les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, à l’ouverture d’une enquête sur le détournement des aides qui leur sont destinées, à la prise de mesures nécessaires pour les recenser et à la recherche d’une solution juste et durable à ce conflit artificiel autour du Sahara marocain », a-t-il martelé.

D’autre part, de nombreux juristes et acteurs de la société civile de la région de Laâyoune- Sakia El Hamra ont souligné que les déclarations de M. Ban à propos du Sahara visent à « torpiller » les efforts consentis pour trouver un règlement à ce conflit artificiel et à créer un climat de tension dans la région.
Ainsi, Mohamed Taleb, acteur associatif et membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) a fait remarquer que les déclarations du secrétaire général de l’ONU ont blessé les sentiments de l’ensemble des Marocains, notant qu’il est temps de prendre des mesures fermes vis-à-vis de ces dérapages « dangereux » et « inacceptables ».

De son côté, Noureddine Darif, également acteur associatif et membre du CORCAS, a condamné avec force les propos de M. Ban qui constituent, a-t-il précisé, un parti-pris pour le séparatisme, rappelant que, dans toute l’histoire du secrétariat général de l’Organisation onusienne, la récupération par le Maroc de ses provinces du sud n’a jamais été qualifiée d' »occupation ».
Quant à Ibrahim Laghzal, acteur associatif à Laâyoune, il a qualifié d' »irresponsables » les déclarations de M. Ban qui sont en contradiction avec le rôle de neutralité qui incombe au secrétaire général de l’ONU, signalant que la proposition d’autonomie des provinces du sud demeure l’unique et l’ultime solution au conflit artificiel autour du Sahara, d’autant que cette initiative permettra aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf de regagner leur patrie et de contribuer au développement local et au renforcement de la stabilité dans la région sahélo-saharienne.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page