Les énergies renouvelables: nouveau pari du Maroc

Dans le cadre de la 2ème Semaine du développement  durable d’Abu Dhabi (ADSW), réputée être l’une des plus importantes manifestations mondiales consacrées aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique et aux technologies propres, le Maroc participe aux travaux de la 6ème session de l’Assemblée générale de l’IRENA, qui se tient à Abu Dhabi les 16 et 17 janvier, pour la première fois en tant que pays membre, après l’avoir fait en tant que membre observateur, depuis la création de l’Agence en 2009, dont il est pays fondateur.

Abdelkader Amara, ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement a affirmé que Le Maroc aspire à jouer un rôle agissant et influent au sein de l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA).

Dans une déclaration à la MAP, en marge de la séance d’ouverture de cette assemblée générale, le ministre a assuré que le fait que le Maroc est devenu membre à part entière de cette organisation « nous offre beaucoup de possibilités au niveau des responsabilités et des mécanismes de prises de décisions ».
Ce nouveau statut « nous permettra de défendre, davantage, l’approche que nous avons, celle de faire de l’IRENA un acteur principal sur la scène internationale et un interlocuteur principal sur les questions de l’énergie et qu’elle joue un rôle important en matière de collecte des financements à des conditions préférentielles et de transfert des technologies aux pays qui ne disposent pas d’énergies renouvelables », a-t-il expliqué. L’IRENA peut également jouer un rôle plus agissant en matière d’extension des interconnexions des réseaux électriques entre les pays, a-t-il poursuivi.

Amara a affirmé la pleine disposition du Maroc de coopérer avec tous les pays et organisations internationales en vue de promouvoir les énergies renouvelables.
Pour leRoyaume, cette participation aux travaux de la 6ème Assemblée générale de l’IRENA intervient à un moment opportun marqué par une dynamique exceptionnelle, en faveur du développement des énergies renouvelables, au niveau national et ce grâce à l’attention particulière que le Roi Mohammed VI accorde à ce secteur.

A cet égard, M.Amara a souligné le rôle actif du Maroc depuis les étapes de création de l’IRENA et les efforts que déploie le Royaume dans le domaine des énergies renouvelables.

L’agence, a-t-il ajouté, veut ériger le Maroc en modèle idéal du continent africain, le Royaume ayant adopté, d’une manière volontariste, une stratégie d’énergies renouvelables, en puisant dans ses ressources propres, conforté en cela par son statut distingué à l’international et sa stabilité politique et économique.

Par ailleurs, le ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement a mis en exergue l’objectif, annoncé par le Roi Mohammed VI, lors de la COP 21 à Paris, de porter à 52 pc la part des énergies renouvelables dans la production de l’électricité au Maroc à l’horizon 2030.

La conférence de Paris s’est tenue dans une conjoncture difficile ayant exigé d’aboutir à un accord international autour du climat, a-t-il expliqué, soulignant que l’annonce du pari du Maroc dans ce rendez-vous mondial, marqué par une présence forte des chefs d’Etat de plusieurs pays du monde, reflète la volonté du Maroc d’adresser un message clair qui signifie qu’« en matière des énergies renouvelables, il doit y avoir des actes concrets et non pas seulement des annonces ».

Il a ainsi relevé que l’expertise et l’expérience cumulées par le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables lui ont permis de surmonter les problèmes de financement, notant que le Royaume parie actuellement sur la diminution au plus bas des coûts de production.

Il a, à ce propos, indiqué que le Maroc a lancé un appel d’offres international pour un parc éolien (850 MW), le plus grand du genre au monde, et « nous avons obtenu un record mondial, sur tous les plans, en termes du coût de production qui est de 0,3 DH le KW, un chiffre inédit, ce qui nous a permis de relever la pari de la compétitivité et de la confiance des entreprises internationales dans le Royaume et sa stabilité politique, économique et sociale ».
Il faut rappeler que cette 6è Assemblée générale de l’IRENA connaît la participation de responsables institutionnels représentant plus de 150 pays et de représentants de 140 organisations régionales.
Les participants à ce rendez-vous international, le premier du genre après la COP 21 de Paris, parient sur la mise en place d’un agenda mondial des énergies renouvelables et la prise d’initiatives concrètes en vue de l’accélération de la transition énergétique mondiale.

Durant cette mission, M. Amara s’entretiendra, par ailleurs, avec ses homologues des pays participants, ainsi qu’avec de hauts responsables et décideurs des institutions internationales œuvrant dans le domaine de l’énergie en vue d’examiner les moyens qui permettraient de renforcer la coopération en faveur d’un développement accéléré des énergies renouvelables au Royaume.

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