Les États-Unis et les Nations-Unies sanctionnent le chef de milice libyen Ibrahim Jadhran

Les Etats-Unis, en coordination avec le Comité du conseil de sécurité qui surveille l’application des mesures de sanctions en Libye, ont annoncé, mercredi, des sanctions contre le chef de milice libyen Ibrahim Jadhran, accusé de plusieurs attaques contre les installations pétrolières dans le pays.

« Les attaques répétées des milices de Jadhran contre les installations pétrolières de la Libye ont causé des dommages colossaux à son économie et ont privé le peuple libyen de milliards de dollars de recettes pétrolières« , a déclaré Sigal Mandelker, sous-secrétaire au terrorisme au sein du département du Trésor US.

« Les richesses générées par le ‘croissant pétrolier’ libyen appartiennent au peuple libyen et au gouvernement légitime de Tripoli, et le Trésor prend des mesures énergiques contre les criminels voyous et les milices qui sapent la paix et la sécurité« , a-t-il ajouté dans un communiqué.

En juin 2018, les forces menées par Ibrahim Jadhran ont violemment attaqué les ports pétroliers libyens de Ras Lanuf et d’Al Sidra et en ont pris le contrôle. Cela a entraîné une crise économique et politique qui a coûté à la Libye plus de 1,4 milliards de dollars en recettes et a fait reculer les possibilités de promotion du progrès politique et de la stabilité en Libye, indique un communiqué du département d’Etat.

En vertu du décret présidentiel 13726, tous les actifs d’Ibrahim Jadhran se trouvant au sein de toute juridiction américaine sont bloqués et les ressortissants des États-Unis ont de manière générale l’interdiction de réaliser toute transaction avec lui. En outre, les sanctions de l’ONU correspondantes exigent que tous les États membres de l’ONU imposent un gel des actifs et une interdiction de voyager, ajoute la même source.

Les installations, la production et les recettes pétrolières de la Libye appartiennent au peuple libyen, souligne la diplomatie américaine, notant que ces ressources vitales doivent rester sous le contrôle exclusif de la légitime National Oil Corporation (Société nationale pétrolière) et sous la supervision unique du Gouvernement d’entente nationale, comme le soulignent de multiples résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

L’action d’aujourd’hui montre que les États-Unis agiront de manière concrète et déterminée en réaction à ceux qui sapent la paix, la sécurité ou la stabilité de la Libye, conclut le communiqué.

→ Lire aussi : L’ONU appelle à la libération des travailleurs étrangers enlevés dans le sud de la Libye

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