L’inscription de Fès sur la liste du patrimoine mondial

Des chercheurs et praticiens se sont réunis, lundi à Fès, dans le cadre d’un atelier international portant sur les réalités et les perspectives de l’inscription de la médina de la cité Idrisside sur la liste du patrimoine mondial.

Organisé par l’Université EuroMed de Fès, en partenariat notamment avec l’Agence pour le Développement et la Réhabilitation de la ville de Fès (ADER) et l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’atelier s’insère dans le cycle des ateliers qu’organise le programme de l’UNESCO ‘’UNITWIN’’ tous les deux ans en partenariat avec des institutions universitaires pour développer une réflexion sur la durée relative aux sites du patrimoine mondial et leur gestion.

S’exprimant à l’ouverture de cet atelier, le président de l’Université EuroMed de Fès, Mustapha Bousmina, a souligné que les experts participants tenteront de dresser le bilan de l’inscription de la médina Fès sur la liste du patrimoine de l’UNESCO, depuis 1981.

‘’Il s’agit de discuter des réalisations, mais surtout des valeurs cardinales de Fès en termes de vivre-ensemble, de ville des savoirs religieux, scientifique, culturel et artistique’’, a-t-il indiqué, ajoutant que l’atelier se penchera aussi sur la proposition d’inscrire le festival de Fès des musiques sacrées sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

De son côté, le directeur général de l’ADER, Fouad Serghini, a relevé que depuis l’inscription de la ville sur la liste du patrimoine mondial, plusieurs programmes ont été lancés, contribuant ainsi à ‘’impulser une réelle dynamique à la ville et redonner vie à la cité sur les plans économique et social’’.

Cet atelier réunira praticiens, experts et artisans qui ont travaillé sur le projet de la revalorisation de la médina de Fès, pour faire le bilan de 36 années d’action et discuter des moyens de préserver le cachet civilisationnel de la capitale spirituelle du Royaume, a-t-il ajouté.

Les travaux de cet atelier porteront sur trois grands axes. Il s’agit d’abord de comprendre la fabrication et le succès du processus de patrimonialisation, en retraçant les étapes de sa construction, en définissant la contribution des différents acteurs qui ont participé à sa mise en place et en suivant les enjeux qui ont motivé les différents intervenants.

Les participants à cet atelier s’interrogeront ensuite sur la réalité de ce classement. Ils tenteront de dresser un bilan d’une patrimonialisation internationale et ses retombées réelles au niveau local.

A partir des résultats obtenus de l’analyse du bilan, l’atelier s’interrogera sur les perspectives. Une attention particulière sera accordée aux différentes politiques, tracées ou annoncées, au fil des ans, sur la sauvegarde, la réhabilitation, le réaménagement de l’espace bâti et des espaces ouverts de la ville.

Au programme de l’atelier, figurent des présentations, des tables rondes et des visites de terrain.

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