M. Fares souligne le rôle important des attachés de justice dans la lutte contre la corruption

Le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, premier président de la Cour de cassation, Mustapha Fares a affirmé, mercredi à Rabat, que les attachés de justice ont un rôle à assurer en matière de lutte contre la corruption et sont appelés à œuvrer pour la suprématie de la loi, armés en cela par une formation juridique sérieuse et une solide expérience.

Intervenant lors de la cérémonie de sortie de la 41-ème promotion d’attachés de justice, M. Fares a affirmé que pour assurer pleinement leurs fonctions, les nouveaux lauréats sont appelés à s’inscrire dans une logique de formation continue et à œuvrer inlassablement pour peaufiner et enrichir leurs connaissances et leur culture générale, tout en s’ouvrant sur d’autres domaines de connaissance, sur la culture et les coutumes de la société et sur les techniques de communication et les nouvelles technologies.

Il a également mis en avant l’importance de la déontologie transmise d’une génération à l’autre et inspirée des grandes valeurs humaines issues de la Chariaa, des chartes et déclarations internationales et de la jurisprudence, rappelant que parmi les défis majeurs relevés par le Maroc figure la mise en œuvre démocratique des dispositions constitutionnelles, qui ont établi un pouvoir judiciaire indépendant et visent l’application juste de la loi et la protection des droits, libertés et sécurité judiciaire des individus et des groupes.

De son côté, le ministre de la Justice, Mohammed Aujjar a fait observer que la sortie de cette promotion intervient dans un contexte où la justice au Royaume connaît un processus de réforme ayant abouti à l’indépendance institutionnelle du pouvoir judiciaire et de la présidence du ministère public, notant que dans le cadre de cette réforme, une stratégie future de développement des capacités institutionnelles de la justice a été mise en place en vue d’améliorer les conditions d’accès à la profession judiciaire, de garantir la qualité de la formation de base, d’améliorer le niveau de formation continue et d’élargir le champ de la formation spécialisée.

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Il a noté, à cet égard, que, dans le cadre de la coopération avec l’Union européenne et du partenariat avec les différents acteurs concernés, l’Institut est en train de mettre en œuvre le projet « Soutenir la réforme institutionnelle et renforcer les capacités de l’Institut supérieur de la magistrature », à travers un jumelage avec des institutions judiciaires européennes, notamment l’École nationale de la magistrature de la France, le Conseil général du pouvoir judiciaire d’Espagne et l’Autorité publique fédérale de Belgique.

M. Aujjar a ajouté que le ministère suit avec beaucoup de diligence le développement des tribunaux et l’intensification de l’utilisation de la technologie moderne dans les professions judiciaires, mettant en relief la vision commune du ministère de la Justice, du Conseil supérieur de la magistrature et de la Présidence du ministère public, qui constitue une réelle garantie d’engagement sincère et efficace dans cette voie.

Pour sa part, le directeur général de l’Institut supérieur de la magistrature, Abdelmajid Ghmija a précisé que la 41-ème promotion des attachés de justice, ayant entamé leur formation en décembre 2015, se compose de 218 attachés, dont 24% sont des femmes.

Selon M. Ghmija, cette promotion est également composé de 18 auditeurs de justice du Soudan, du Tchad et du Yémen, ajoutant que la plupart des lauréats sont âgés de moins de 30 ans. Il a, par ailleurs, souligné que ce groupe a reçu un niveau élevé de formation, précisant que 72 personnes d’entre eux sont titulaires de masters, 17 sont titulaires de masters spécialisés et 2 d’entre eux sont titulaires de certificats d’études supérieures approfondies.

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