Management Territorial : Le Maroc offre son expertise aux Collectivités Territoriales en Afrique

Management Territorial : Le Maroc offre son expertise aux Collectivités Territoriales en Afrique

 

La coopération entre le Maroc et les pays africains avance assurément bien et s’ouvre à tous les domaines. Et pour preuve : le Maroc via le ministère de l’intérieur, l’Association des Régions du Maroc (ARM), l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC) et l’Université Internationale de Rabat (UIR), Cités et Gouvernements Unis d’Afrique (CGLU-Afrique), organise du 18 au 21 septembre à Rabat, le 1er Forum des Managers Territoriaux et des Instituts de Formation, dédié au renforcement des capacités des Collectivités Territoriales en Afrique.

Inscrit dans le cadre de l’Académie Africaine des Collectivités Territoriales (ALGA) de CGLU, le forum rassemblera quelque 300 experts issus de 43 pays africains, autour du thème : « Les ressources humaines des collectivités territoriales africaines : Le temps d’agir…c’est maintenant« .

Le Forum qui bénéficie du concours de partenaires africains et internationaux, dont la Commission Européenne, intervient en commémoration de la Journée Mondiale de la Fonction Publique 2017, fêtée chaque année le 23 juin depuis 2003.

Ceci dit, l’enjeu se veut de taille pour ce conclave. Il émane du constat que L’Afrique s’urbanise à un rythme rapide. Selon des experts, d’ici 15 ans le Continent Africain comptera 1,2 milliards de population urbaine, l’équivalent de la population actuelle de l’Afrique, 3 fois celle des États Unis, 4 fois celle de l’Union Européenne.

« Il s’agit d’un bouleversement de grande ampleur du peuplement du Continent, qui présente autant d’opportunités que de risques. L’urbanisation bien gérée peut se révéler un formidable levier pour le développement durable. Mal gérée, elle précipite la majorité des populations dans la trappe à pauvreté dont les pays auront beaucoup de mal à sortir« , estime-t-on.

Pour profiter des opportunités qu’offre la dynamique de l’urbanisation et minimiser ses impacts négatifs, les experts prédisent que l’Afrique a une fenêtre pour l’action d’environ une dizaine d’années au-delà de laquelle, la capacité de maîtrise de l’urbanisation deviendrait erratique.

Le temps d’agir c’est maintenant. Et l’urgence parmi les urgences est de travailler à la formation et au renforcement des capacités et du professionnalisme des leaders et personnels des administrations territoriales qui sont en première ligne dans la gestion de l’urbanisation en Afrique, insistent les experts.

Défi de taille : La faible qualification des ressources humaines des villes et territoires d’Afrique ne les met pas en situation de planifier et de gérer efficacement le développement urbain. La plupart des villes du Continent, notamment les villes secondaires et les petites villes, ne tirent pas suffisamment profit de leur potentiel de croissance et de développement, en grande partie du fait de l’insuffisante capacité de leurs administrations locales. Or, ces villes représentent aujourd’hui les 2/3 de la population urbaine, et certaines d’entre elles se profilent pour être des métropoles dans un futur proche.

Laissées dans leur dénuement actuel, leurs administrations ne seront pas en mesure de répondre aux attentes toujours plus nombreuses des populations en termes de création d’emplois et d’accès aux services, ce qui risque d’accroître le manque de confiance entre les populations et les autorités publiques, voire développer un sentiment de défiance desdites populations vis-à-vis de l’autorité, situation qui pourrait échapper à tout contrôle.

C’est à ce défi majeur que le Forum tente d’apporter des solutions appropriées, mettant en présence responsables et cadres des collectivités territoriales et les responsables des institutions de formation qui offrent des cursus au profit des collectivités territoriales.

Il sera aussi mis à profit pour aborder les questions de mise en perspective de la décentralisation dans le contexte africain, du financement de la formation dédiée aux collectivités territoriales et du développement du travail en réseau entre cadres des administrations territoriales des pays africains et l’ insertion desdits réseaux africains au sein des réseaux internationaux des professionnels des administrations locales.

Othmane Semlali

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