Le Maroc est une plateforme pour les entreprises françaises désirant s’implanter en Afrique

 L’économie marocaine offre une plateforme pour les entreprises françaises désirant investir en Afrique notamment dans les domaines ayant trait aux services, à la finance et au commerce, a affirmé, jeudi à Skhirat, le Premier ministre français, Edouard Phillippe.

S’exprimant lors de la séance inaugurale du Forum économique Maroc-France, M. Phillippe a souligné l’importance de l’Afrique dans les relations franco-marocaines, appelant à « se départir d’une vision parcellaire du continent africain » au profit d’une approche d’ensemble basée sur la complémentarité entre les entreprises des deux pays conformément à « la responsabilité partagée ».

Le lien qui unit le Maroc et la France est « exceptionnel », comme cela a été démontré lors de la première visite hors d’Europe consacrée au Maroc par le président français, Emmanuel Macron, a fait savoir M. Phillippe. A cet égard, M. Phillippe a expliqué que l’amitié franco-marocaine « est le fruit d’un destin commun », notant que deux millions de touristes français visitent le Maroc chaque année, alors que 37.000 étudiants marocains poursuivent leurs études en France qui abrite une communauté marocaine de 1,3 million de personnes.

Il a ajouté que ce capital humain « concourt à une meilleure compréhension entre nos deux pays » et contribue à la réalisation de grands projets, citant l’industrie aéronautique, l’industrie automobile et la réalisation de chantiers d’infrastructure d’envergure tels que le port Tanger Med et la Ligne à grande vitesse (LGV).

D’autre part, le Premier ministre français a salué la tenue du Forum économique Maroc-France qui, selon lui, témoigne de la profondeur des relations économiques entre les deux pays, rappelant que la France est le premier partenaire économique du Maroc avec près de 900 entreprises implantées dans le Royaume employant environ 100 mille personnes.

Se félicitant des relations économiques bilatérales « mûres et à long-terme », M. Phillippe a également incité à davantage d’ouverture sur les Petites et moyennes entreprises (PME) afin de permettre aux nouveaux acteurs de tirer profit de la dynamique entre les deux pays dans le domaine économique.

Dans ce sens, M. Phillippe a appelé les grands groupes industriels à s’inscrire dans cette logique à travers une assistance financière et technique notamment en matière de développement numérique.

A ce propos, le responsable français a salué la confiance qui marque la coopération franco-marocaine, ajoutant que l’Agence française de développement (AFD) a doublé le montant annuel des prêts au profit du Maroc pour atteindre 400 millions d’euros par année.

Résolument moderne et pleinement tourné vers l’avenir, le Maroc a trouvé sa place dans l’économie mondialisée et s’affirme aujourd’hui comme un pays de « stabilité et de sérénité », a indiqué le Premier ministre français qui a rendu hommage à la « volonté réformatrice » de SM le Roi Mohammed VI dont l’action est guidée par « une indiscutable ambition de répondre aux enjeux du développement humain ».

M. Phillippe a ajouté dans ce sens que cette volonté « se déploiera pleinement dans le processus de la régionalisation avancée qui va permettre au Maroc d’apporter une réponse concrète aux défis auxquels il est confronté ».

Organisé en partenariat avec le Mouvement des entreprises de France (MEDEF international), ce forum économique, qui vise à développer de nouveaux domaines d’opportunité économique entre les entreprises des deux pays et à explorer les pistes d’un développement partagé en Afrique, a été co-présidé par le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani et le Premier ministre français, Édouard Philippe.

Dans le cadre de ce forum, tenu à l’occasion de la 13ème rencontre de haut niveau Maroc-France, co-présidée par MM. El Othmani et Philippe, plusieurs ateliers ont été organisés notamment sur les enjeux et perspectives du co-développement en Afrique, les défis de l’urbanisation et du développement durable dans la coopération franco-marocaine, la réussite du développement agro-industriel inclusif, ainsi que sur la révolution digitale et l’entrepreneuriat.

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