Massacre de Gaza : une « journée de tragédie » qui ne sert pas la cause de la paix

L’envoyé des Nations-Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a qualifié, mardi devant le Conseil de sécurité, de « journée de tragédie » le massacre survenu la veille à Gaza dans lequel près d’une soixantaine de Palestiniens ont été tués par les tirs des forces israéliennes et des centaines d’autres blessés, affirmant que cet épisode tragique ne sert pas la cause de la paix.

« Il n’y a pas d’autres mots pour décrire ce qui s’est passé. Il n’y a pas d’excuses. Cela ne sert personne. Cela ne sert certainement pas la cause de la paix », a dit M. Mladenov devant les membres du Conseil réuni d’urgence pour examiner la situation dans les territoires palestiniens occupés au lendemain du massacre de Gaza.

Au début de sa réunion, le Conseil de sécurité a ainsi observé une minute de silence à la mémoire des victimes palestiniennes tuées lundi à Gaza et en Cisjordanie par les tirs des soldats israéliens, qui ont fait près de 60 morts et des centaines de blessés.

S’exprimant par vidéoconférence depuis Jérusalem, M. Mladenov, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, a exhorté tous les Etats membres à condamner dans les termes les plus forts possibles les actions qui ont conduit à la perte de tant de vies humaines à Gaza.

« Israël a la responsabilité de faire un usage proportionné de la force, de ne pas utiliser une force létale ou seulement en dernier recours, dans le cas d’une menace imminente de mort ou de blessure grave. Il doit protéger ses frontières des tentatives d’infiltration et du terrorisme mais il doit le faire de manière proportionnée et enquêter, d’une manière indépendante et transparente, sur chaque incident ayant conduit à une perte en vies humaines », a insisté M. Mladenov.

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Il a aussi rappelé que ces manifestations se déroulent depuis plus de six semaines, et affirmé que la colère du peuple de Gaza, qui vit dans la pauvreté et dans des conditions dignes d’une prison, risque de conduire à plus de destructions et de souffrances, si elle ne trouve pas à s’exprimer différemment. 

Depuis le début des manifestations le 30 mars dernier, plus de cent personnes ont été tuées, y compris 13 enfants, soit le bilan humain le plus lourd depuis le conflit de 2014, selon l’ONU.

Le Coordonnateur spécial a tenu à souligner que les récents développements à Gaza sont un rappel douloureux des conséquences dévastatrices de l’absence de paix entre Israéliens et Palestiniens. 

« Nous devons lancer un appel collectif à toutes les parties pour qu’elles s’abstiennent de mesures unilatérales qui nous éloignent de la paix et qu’elles œuvrent au contraire pour mettre un terme à l’occupation et promouvoir l’objectif d’une paix juste et durable, se matérialisant par deux Etats, Israël et la Palestine, à laquelle appartient Gaza, vivant côte à côte dans la paix et sécurité », a-t-il conclu.

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