Morocco Today Forum : Brahim Benjelloun Touimi décline les 3 convictions du Groupe BMCE Bank of Africa

 Prenant part aux travaux de la 2ème édition du Moroco Today Forum, organisé le 7 juillet à Casablanca par le groupe Le Matin, Brahim Benjelloun Touimi, Administrateur directeur général executif groupe prononcé une allocution improvisée qui retrace les étapes de la mise en œuvre du programme de l’Entrepreneuriat social du Groupe BMCE Bank of Africa, acteur central au niveau national et international.

« Excellences, Mesdames, Messieurs les Ministres, Monsieur le Wali de Casablanca, Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs, Monsieur le Président du Groupe Maroc Soir,

 Il m’échoit l’honneur de représenter un Groupe considéré, par le Fonds Monétaire International, comme un groupe panafricain, présent dans 32 pays, dont 20 en Afrique – dont le Maroc, le Groupe BMCE Bank of Africa, présidé par Monsieur Othman Benjelloun.

 Quelle légitimité un Groupe, c’est-à-dire, une entreprise à but par excellence lucratif, viendrait être partie prenante d’une réflexion dans un Forum évoquant les organisations qui exercent une activité dont la finalité n’est pas celle de la maximisation du profit, mais la satisfaction des besoins économiques et sociaux dans l’intérêt général ?

Cette légitimité se traduit dans le contenu de notre Rapport de Développement Durable. Nous sommes l’une des rares institutions au Maroc, mais également en Afrique qui, hormis son rapport légal d’activités, publie un rapport de Développement Durable illustrant la portée des actions qu’entreprend le Groupe BMCE Bank en faveur de l’entrepreneuriat social.

 En effet, le Groupe BMCE Bank promeut depuis 10 ans un Observatoire de l’Entrepreneuriat en soutenant l’émergence d’entreprises sociales pérennes à fort impact social, à travers un dispositif public et gratuit d’accompagnement, d’orientation et de conseil aux entreprises et aux porteurs d’idées. A ce titre-là, l’Observatoire de l’Entrepreneuriat forme, accompagne, organise des événements et conférences, et développe un écosystème constitué d’entrepreneurs, d’universités, d’associations, de catalyseurs, d’incubateurs et favorise le partage d’expérience à travers un portail, la publication d’un indice de confiance des experts, un Club de PME, un Club de l’entreprise. Il s’agit d’un des éléments qui illustre notre engagement dans la promotion de l’entrepreneuriat et plus particulièrement de l’entrepreneuriat social.

De la micro finance au programme « African Entrepreneurship Award

 Le Groupe BMCE Bank a également promu une association, créée par l’ancien Conseiller du Président Mitterrand « Planet Finance », qu’il a présidé pendant une dizaine d’années. BMCE Bank a également apporté sa contribution en soutenant la microfinance, qui constitue le gisement par excellence des entrepreneurs sociaux. Nous soutenons à ce titre des associations, dont certaines sont représentées ici, qui promeuvent l’entrepreneuriat et plus particulièrement l’entrepreneuriat social : il s’agit du  « Réseau Maroc Entreprendre», mais également d’« Enactus ».

 Et puis je voudrais que l’on évoque une initiative inédite qui a été lancée, à l’occasion du Sommet Mondial de l’Entrepreneuriat, par le Président Si Othman Benjelloun à Marrakech. Il s’agit de l’organisation du prix « African Entrepreneurship Award » d’un million de dollars chaque année. Nous en sommes à sa 3e édition, ayant attiré plus de 12 000 entrepreneurs procédant de 132 pays : 54 pays africains et 78 pays de la diaspora.

Nous avons recruté, contre 0 Euro, 0 Franc CFA, 300 mentors, constitués de CEO entrepreneurs, d’académiciens spécialisés de l’entrepreneuriat qui entourent les 12.000 entrepreneurs à travers le Award Management System-. 71 entrepreneurs issus de 24 pays ont été conviés en décembre prochain pour une semaine afin d’être mentorés et participé au ‘Boot Camp’. Les 2 premières éditions ont célébré 21 lauréats originaires de 12 pays africains.

 Nous sommes particulièrement fiers d’organiser un espèce de « Nations Unies de l’Entrepreneuriat », où des entrepreneurs du Botswana, du Sud Soudan, se rejoignent à Casablanca pour présenter leur projet d’entrepreneuriat social. Mais derrière tout cela, il y a une volonté, et l’engagement d’un actionnaire majoritaire, la générosité institutionnelle du Président du Groupe, M. Othman Benjelloun. Egalement,  3 convictions sous-tendent cela et fournissent ainsi l’opportunité de parler de l’entrepreneuriat.

La première : l’entrepreneuriat est très certainement l’avenir de l’emploi, plus particulièrement de l’emploi des jeunes parce que, en dépit d’institutions comme les nôtres, il y aura très certainement de moins en moins l’occasion de créer des emplois dans des organisations structurées. Avec cette 4e révolution industrielle que représente la digitalisation et certainement la robotisation – même dans le continent qui est le nôtre et c’est une chance car nous pouvons  effectuer des ‘leap frog’  et ainsi ne pas nécessairement passer par les mêmes étapes que celles à travers lesquelles sont passées les pays actuellement développés. Et par conséquent, nous avons besoin de créateurs d’emplois, davantage que de demandeurs d’emplois; et dans ce sens, il convient de les susciter.

La deuxième conviction : concernant l’entrepreneuriat social, très probablement, le dilemme à l’heure actuelle entre la finalité lucrative et non lucrative est appelé à se dissiper dans l’économie du 21e siècle – dans les économies émergentes – parce que justement, nous pouvons, dans une entreprise à finalité sociale avoir un cheminement lucratif et par conséquent, permettez cette nouvelle catégorisation d’entreprise, des entreprises à cheminement lucratif mais à finalité sociale. C’est-à-dire que nous devrions pouvoir allier : le cœur et la raison, le management par objectif et la finalité sociale, l’efficacité économique et la solidarité sociale, la rigueur de gestion et l’altruisme, l’énergie et la créativité et un entrepreneur avec le cerveau de l’Ecole de Business en même temps que la générosité du travailleur social.

Le RSE au cœur de la stratégie du groupe BMCE Bank

 Et enfin, je terminerai avec la 3e conviction : nous avons la conviction que nous nous acheminerons très certainement vers une convergence mais pas une fusion, entre l’entreprise sociale et l’entrepreneuriat tel que défini notamment par l’OCDE, à savoir « toute activité privée d’intérêt général organisée à partir d’une démarche d’entrepreneuriat n’ayant pas comme raison principale la maximisation des profits mais la satisfaction de certains objectifs économiques et sociaux ».

Ainsi, il semble et nous en avons la conviction qu’il y aura un rapprochement entre l’entreprise sociale, avec l’entreprise conventionnelle au nom de deux facteurs.

D’abord la Responsabilité Sociale des Organisations et nous avons, dans le Groupe BMCE Bank, placé au cœur de notre stratégie cette Responsabilité Sociale d’Entreprise.

Seconde raison, au nom et à cause des problématiques mondiales, que sont l’éradication de la pauvreté, les problématiques de climat, la sécurité, la réduction des inégalités qui sont croissantes à travers le monde. Car, il y aura de plus en plus une prise de conscience que la finalité de l’entreprise est certes la valorisation du capital financier, à travers le ROE, mais en même temps elle est également la maximisation du rendement des 5 autres formes de capitaux : le capital industriel, celui de nos clients en tant que banquiers, du capital naturel de l’environnement, du capital social, du capital immatériel intellectuel et enfin du capital humain.

Et nous, banquiers, à travers le Groupe BMCE Bank, mettons cela en pratique à travers un certain nombre d’engagements que nous avons pris solennellement. Il y en a eu  6, je n’évoquerai que le dernier d’entre eux, dont on a célébré hier au Maroc le lancement.

La BMCE Bank fut parmi 20 institutions financières de par le monde, à lancer les principes du Positive Impact Finance. C’est-à-dire, un engagement international qui nous exhorte à rechercher, à travers notre activité de financiers, un impact positif, puisse-t-il être dans le domaine de l’économie, dans le domaine de l’environnement, et dans le domaine social ; et je crois que dans quelques semaines, le 9 août, nous allons célébrer le 10e  anniversaire du déclenchement de la crise la plus sévère de ce 21e siècle et celle qui ressemble à celle de 1929, lorsque, une banque a décidé de geler les retraits de fonds car ce fonds était toxifié par le subprime.

Je pense qu’une des solutions, une des réponses que peuvent apporter les opérateurs économiques, les banquiers, est de souscrire à ce Positive Impact Finance Initiative porté par l’Initiative Financière du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, car il donne du sens à leurs activités. Hier encore, il y a eu 2 adhésions, et c’est formidable, il s’agit notamment de MASEN.

Les opérateurs économiques, quel que soit leur statut, leur secteur ont un rôle déterminant à jouer pour contribuer à cet effort collectif et apporter une réponse concrète aux 17 Objectifs de Développement Durable et participer ainsi à la construction d’un futur durable, tout en assurant leur performance et leur stabilité.

Pour notre part, au sein de BMCE Bank, nous l‘exprimons, nous l’illustrons tous les jours et nous en sommes particulièrement fiers.

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