Le musée de Bank Al-Maghrib organise l’exposition « Un Art magistral de l’Ellipse » en hommage à feu Miloud Labied

Le musée de Bank Al-Maghrib rendra un vibrant hommage, du 9 novembre 2017 au 31 mars 2018, au peintre autodidacte Miloud Labied, à travers l’exposition rétrospective « Miloud Labied : un art magistral de l’ellipse ».

L’exposition réunira une cinquantaine d’œuvres majeures de l’artiste, qui compte parmi les figures emblématiques de l’art plastique marocain, indique mardi un communiqué du musée de Bank Al-Maghrib.

Né en 1939 à Kalaât Sraghna, Miloud Labied fait en 1969 un passage déterminant à l’atelier de Jacqueline Brodskis qui encadrait l’atelier de peinture du ministère de la Jeunesse et des Sports. Il étudie également à l’école des Beaux-arts de Paris en 1974 et, plus tard en 1999, avant de passer six mois à la Cité internationale des arts de Paris.

Depuis sa première exposition collective en 1958 au musée des Oudayas à Rabat, puis personnelle en 1963 à Bab Rouah, jusqu’à son décès en 2008, Miloud Labied n’a eu de cesse de renouveler constamment son style et d’explorer différentes formes. Il débute sa carrière par un art taxé à l’époque de « naïf » par ce qu’on appellera plus tard le Groupe de Casablanca (Belkahia, Chebaâ, Hariri), selon le communiqué du musée de Bank Al-Maghrib.

L’artiste comprend rapidement que « la figuration ne mène à rien » et se met à développer dans les années 70 du siècle dernier, en tant que « peintre chercheur » comme il se définissait, un style qui aboutira à une abstraction de type d’abord géométrique proche du cubisme, puis lyrique avec des formes courbes, circulaires récurrentes. Dans ce sens, le commissaire d’exposition, Abderrahman Benhamza, cité dans le communiqué, relève que « Miloud Labied, en qui certains ont d’abord voulu voir un naïf, s’est toujours considéré comme un artiste chercheur n’ayant de cesse d’approfondir ses matériaux, son répertoire d’ailleurs regorge d’expériences plastiques où il a partout brillé (gouache, collage, peintures en relief, dessins) et ses expositions ont toujours drainé du beau monde et défrayé la chronique », ajoutant que feu Labied a frayé avec les grands noms de la peinture nationale.

L’exposition proposera une traversée de l’œuvre de Miloud Labied en illustrant les périodes les plus saillantes de sa création: naïve/ figurative, géométrique dite américaine, gestuelle et informelle, puis celle dans laquelle il s’était le plus exprimé, à savoir l’abstraction lyrique, conclut le communiqué.

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