Ouverture à Rabat de la 70è session du Comité exécutif de l’UPA

Les travaux de la 70è session du Comité exécutif de l’Union parlementaire africaine (UPA) se sont ouverts, jeudi à Rabat, sous la présidence de M. Cipriano Cassama, président du Comité exécutif de cette organisation continentale et président de l’Assemblée nationale populaire de la Guinée-Bissau, en présence des présidents et des délégués des parlements de plusieurs pays africains.

Cette session de deux jours, sera l’occasion de débattre d’une série de questions se rapportant, notamment, aux admissions et aux réadmissions au sein de l’UPA, pour l’élargissement de la base de l’Union, ainsi que la mise en œuvre des décisions et des recommandations de la Conférence des présidents.

Les participants à cette rencontre se pencheront, également, sur l’examen de l’ordre du jour et du rapport de cette 70è session, du compte de gestion au titre de l’année 2016 et du projet de l’ordre du jour de la 40è conférence, ainsi que celui de la 71è session du comité exécutif. Ils décideront également du lieu et de la date de la tenue de la 71è session.

Intervenant à cette occasion, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki a affirmé que cette 70è session du comité exécutif de l’UPA constitue l’opportunité pour évaluer le travail de cette institution continentale, qui comprend plus de 40 parlements, dont le Maroc, qui est un membre actif depuis sa création.

« Cette manifestation prouve que le Maroc a, non seulement, repris sa place au sein du continent africain, mais y joue un rôle efficient », a-t-il estimé, émettant le souhait que le comité exécutif puisse approuver, à l’issue de cette rencontre, un certain nombre de décisions et de recommandations orientées vers l’avenir au service des peuples africains.

Il a, en outre, souligné la « volonté ferme » des Parlements et institutions parlementaires à faire face aux difficultés auxquels fait face le continent africain, en vue d’accélérer le parachèvement de l’édifice démocratique, de s’ouvrir sur le monde, de préserver ses richesses et de défendre la dignité du citoyen africain.

M. El Malki a également indiqué que « le comité exécutif de l’UPA, en tant que cadre institutionnel continental, est considérée comme une des institutions africaines qui a su conserver sa pérennité et se singulariser en tant qu’espace de dialogue, de propositions et de gestion des relations entre les pays ».

« Durant 40 ans, l’Union a permis de rapprocher les points de vue entre les états membres, qui ont vécu la guerre froide, le conflit entre l’est et l’ouest, les idéologies et les alliances internationales », a noté le président de la Chambre, ajoutant que cette résilience a donné lieu, grâce aux débats et réflexions engagés par cette Union, à une conscience parlementaire démocratique à la hauteur des attentes des pays africains, à même de régler les conflits au sein du continent pour qu’il s’oriente vers l’édification dans toutes ses dimensions.

Il a de même indiqué que les africains mènent ensemble une lutte contre le terrorisme, la pauvreté et le chômage, pour un développement intégré à même de permettre aux pays du continent de bénéficier des acquis des échanges libres et des nouvelles technologies, relevant que l’Afrique a besoin d’élargir les domaines du développement durable et d’améliorer la qualité de ses services sociaux (santé, éducation et formation) pour faciliter et promouvoir la cohésion sociale.

« L’Afrique se trouve aujourd’hui au cœur d’une concurrence rude entre les grandes puissances économiques du monde. Il est donc de notre devoir, en tant qu’institution parlementaire, de faire en sorte que cette concurrence sur l’exploitation de nos richesses soit dans le cadre d’un partenariat pour faire profiter nos générations futures », a insisté M. El Malki.

Tout en mettant en exergue le rôle prépondérant que joue l’UPA dans le continent, il a appelé à la nécessité de mettre en place des législations qui facilitent la dynamique économique et l’investissement et un environnement approprié pour garantir la concurrence noble, améliorer les activités à travers la créations de coopérations bilatérales et multilatérales, et participer à des plaidoyers internationaux afin de réaliser les objectifs escomptés pour « l’émergence de la Nouvelle Afrique ».

De son côté, le 1er vice-président de la Chambre des conseillers, Abdessamad Kayouh, a indiqué que cette 70è session est une étape cruciale dans la vie politique du continent africain, où de nombreuses résolutions vont être élaborées, rappelant la tenue de la 39è conférence des présidents des parlements de l’UPA, en novembre dernier, dont les travaux ont été couronnés par des décisions communes sur des sujets de grandes importances, à l’image de la participation des citoyens et de la jeunesse dans le renforcement et la consécration de la démocratie.

Ces résolutions concernent, notamment, le rôle des parlements africains dans la réalisation des objectifs de développement, la lutte contre le terrorisme en Afrique et la contribution des parlements africains dans la lutte contre l’emploi des enfants et des femmes, a-t-il ajouté.

Après avoir loué les initiatives entreprises par l’UPA dans le but de renforcer la coordination et la coopération interparlementaire en Afrique, M. Kayouh a souligné que l’Afrique dispose de capacités énormes à même d’assurer son développement et en faire un espace commun pour la prospérité sociale et économique du continent, notant qu' »il n’a pas besoin d’assistance ou d’aide autant qu’il a besoin de partenariats à intérêt mutuel, de projets de développement et de ressources humaines et sociales ».

Il a, dans ce sens, rappelé que « le Maroc a toujours exprimé son appartenance et son attachement à sa profondeur africaine, en tant qu’option irréversible et a veillé à consolider les relations de coopération stratégique multidimensionnelles avec les pays du continent, conformément à une vision prospective basée sur la conviction absolue en sa capacité ».

Pour sa part, M. Cassama a indiqué que cette réunion sera l’occasion d’examiner la mise en œuvre des décisions et recommandations de la Conférence des présidents, dans le but d’atteindre les objectifs assignés et de faire de l’UPA une organisation au profit de tous les parlements africains.

« Nous allons aussi examiner les questions en rapport avec nos activités et le fonctionnement de notre institution et évaluer les efforts consentis pour encourager les autres Parlements à se joindre à notre famille », a-t-il affirmé.

Cette rencontre sera aussi l’occasion de se pencher sur le budget de l’UPA, en examinant le compte de gestion vérifié pour l’exercice 2016, au même titre que les rapports d’audit, a-t-il encore fait savoir, notant que le capital humain et financier constitue un facteur indispensable pour le bon fonctionnement de l’organisation.

Créée à Abidjan le 13 février 1976, l’UPA, qui compte 40 Parlements nationaux en qualité de membres et plusieurs pays et organisations en tant qu’observateurs, a pour objectif de renforcer le dialogue et la coopération entre les parlements africains et de traiter des problématiques d’intérêt commun.

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