Pékin s’oppose aux frappes contre la Syrie et appelle au retour « au droit international »

La Chine a exprimé samedi son opposition « à l’usage de la force » après les frappes menées par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni contre la Syrie, et a appelé au retour « dans le cadre du droit international ».

« Nous nous opposons constamment à l’usage de la force dans les relations internationales et soutenons le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de tous les pays », a indiqué la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.

« Nous appelons les parties concernées à revenir dans le cadre du droit international et à résoudre la crise par le dialogue et la négociation », a-t-elle poursuivi dans un communiqué publié sur le site du ministère.

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« Toute action militaire unilatérale qui contourne le Conseil de sécurité de l’ONU (…) contrevient aux principes et normes élémentaires du droit international, et ne fait que compliquer la résolution du problème syrien », a assuré Mme Hua.

« Une solution politique est la seule issue possible », a-t-elle souligné, faisant savoir que Pékin demande « une enquête complète, équitable et objective » sur l’attaque chimique en Syrie et que « nulle partie ne devait préjuger des résultats » de celle-ci.

Se disant « inquiète d’une possible escalade des tensions », la Chine a exprimé jeudi son opposition à tout « recours impulsif à la force » en Syrie.

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Pékin a également indiqué jeudi avoir été en contact au sujet de la Syrie « avec les Etats-Unis, la Russie et d’autres membres du Conseil de sécurité de l’ONU », ainsi qu’avec « les pays de la région ».

En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, la Chine a mis, depuis 2011, son veto à maintes reprises aux côtés de la Russie concernant des résolutions onusiennes sur la Syrie, s’opposant vigoureusement à toute intervention américaine.

Favorisant une « résolution pacifique » du conflit en Syrie, Pékin avait accueilli en 2016 une délégation de membres du gouvernement syrien et quelques semaines après le chef de la principale formation de l’opposition syrienne en exil.

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