Les perspectives de l’économie marocaine en 2018-2019 sont « solides »

Les perspectives de l’économie marocaine en 2018-2019 sont « solides », a affirmé, vendredi à Rabat, l’expert du commerce international à la Banque mondiale et senior fellow à OCP Policy center, Uri Dadush.

Animant une conférence-débat sur « La reprise économique mondiale peut-elle être maintenue? », initiée par l’École de gouvernance et d’économie, en partenariat avec OCP Policy center, M. Dadush a affirmé que l’accélération du commerce mondial et l’amélioration de la situation économique en Europe ont une influence positive sur l’économie marocaine.

Il a souligné, à ce propos, que les revenus de devises diversifiés, notamment ceux des secteurs du tourisme (18%), de l’automobile (14%), de l’agriculture (13%), des énergies renouvelables (11%) et du textile (10%), ainsi que les transferts de fonds d’immigrants (17%) représentent des facteurs contribuant à la croissance économique au Maroc, qui est estimée à 3% en 2018, et permettent au Royaume de mieux se positionner dans l’économie mondiale dans le futur.

M. Dadush, également chercheur non-résidant à Bruegel in Washington, a aussi évoqué l’augmentation et la continuité des investissements directs étrangers au Maroc, ayant permis à l’économie marocaine d’avoir une « très bonne conjoncture ». Évoquant les effets « négatifs » du changement climatique sur l’agriculture, qui est un des secteurs économiques prometteurs, M. Dadush a salué l’engagement du Maroc dans la lutte contre ces effets « conjointement avec les États qui croient en la nécessité de combattre ce fléau ».

>>Lire aussi: M. Boussaid présente à Londres les atouts de l’économie marocaine

Par ailleurs, M. Dadush s’est montré préoccupé par les risques menaçant le maintien de l’extension économique « considérable et vaste » touchant toutes les régions du monde, avec une croissance supérieure à la moyenne des derniers 25 ans et une inflation qui est restée « très modérée », évoquant, dans ce sens, le protectionnisme et le déséquilibre entre la politique fiscale et la politique monétaire américaine.

« Notre grande préoccupation n’est pas du point de vue de la conjoncture, c’est plutôt la politique commerciale de l’administration américaine qui prend des mesures franchement protectionnistes », a fait observer l’expert basé à Washington. « Nous sommes tous un peu préoccupés par la possibilité que cette tension commerciale devienne une guerre commerciale, où tout le monde va être perdant », a-t-il noté.

L’OCP Policy Center a pour mission de contribuer à approfondir les connaissances et à enrichir la réflexion autour de questions économiques et de relations internationales revêtant un enjeu majeur pour le développement économique et social du Maroc, et plus largement pour celui du continent africain.

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