Plus de 1,6 million d’individus différés devant le Parquet entre mai 2015 et mai 2018

Quelque 1.636.824 personnes ont été déférées devant le ministère public dans le cadre du Plan d’action en matière de prévention et de répression du crime pour la période allant du 15 mai 2015 au 14 mai 2018, indique la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Sur ce total, le taux de répression (de résolution des crimes) a atteint environ 92 pc, note la DGSN dans un communique, soulignant que le plan d’action de prévention et de répression du crime a occupé une place importante dans sa stratégie adoptée lors des trois années sous considération et ce pour renforcer le sentiment de sécurité, chez les citoyens et les étrangers (touristes et résidents), et procéder à la répression des différentes sortes de crimes et à l’arrestation de leurs auteurs.

La DGSN indique, dans ce cadre, que les opérations de perquisition et de saisie ont permis, durant la même période, la saisie de 79.958 couteaux et autres objets tranchants, 6.979 voitures et 7.073 motocycles utilisées dans des crimes ou faisant l’objet de recel.

Les services de sûreté nationale ont mis l’accent sur l’approche proactive qui consiste en l’arrestation des personnes recherchées avant qu’elles ne commettent leurs crimes, ainsi que sur le renforcement de la couverture sécuritaire sur la voie publique, ce qui a permis l’arrestation de 465.458 individus faisant l’objet de mandat de recherche au niveau national, dont 65.175 recherchés pour vols divers, 70.657 pour des crimes et délits contre des personnes, 42.387 pour des crimes portant atteinte à la famille et aux mœurs, 119.104 pour des crimes économiques et financiers, 28.032 pour trafic de drogues et psychotropes …etc.

En matière de lutte contre les réseaux criminels, la police a procédé, lors des années 2015-2018, au démantèlement de 1.388 réseaux criminels et à l’arrestation de 2.486 individus actifs dans le domaine des vols sur la voie publique, 15.883 autres dans des affaires liées à l’immigration irrégulière, dont 783 organisateurs opérant dans le cadre de 109 réseaux criminels actifs dans le domaine de l’immigration clandestine via des bateaux, des véhicules ou utilisant des documents d’identité et de voyages falsifiés. 

Concernant les crimes liées aux nouvelles technologies (crimes informatiques), il a été procédé au traitement de 2.625 affaires, ayant permis l’arrestation de 1.436 individus, tandis que 1.125 autres ont été appréhendés pour leur implication dans des affaires liées à des menaces de diffusion et de divulgation de photos des victimes en utilisant les technologies de l’information.

Pour ce qui est de la lutte contre le trafic de drogues et de psychotropes, le nombre des affaires enregistrées a atteint 239.904, en vertu desquelles 282.338 individus ont été déférés devant la justice, alors que les saisies de drogues se sont élevées à 289.268 kg de chanvre indien, 4.615 kg de cocaïnes, 42 kg d’héroïne, 2.874.177 de comprimés psychotropes, dont 1.355.858 comprimés de type ecstasy, fabriqués clandestinement à l’étranger et destinés au Maroc.

La DGSN précise que les opérations réalisées dans ce cadre ont concerné 5.253 affaires liées à la contrebande, qui ont permis l’arrestation de 7.583 individus et la saisie de 745.224 paquets de cigarettes de contrebande, 87.488 boîtes de médicaments, 129.209 bouteilles de boissons alcooliques et 61.164 litres de carburants de contrebande.

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Pour ce qui est de la coopération sécuritaire internationale dans le domaine de la lutte contre la criminalité et la poursuite des individus recherchés dans le cadre de la procédure d’extradition, la DGSN précise que ses services ont intensifié leur coopération bilatérale avec les différents pays, ainsi que la coopération multilatérale avec les organisations internationales et régionales spécialisées dans le domaine policier, ce qui a permis l’arrestation de 301 individus qui faisaient objets de mandats de recherche internationaux, comme il a été procédé à la diffusion de 346 mandats d’arrêt internationaux émis par les autorités judiciaires spécialisés.

Pour sa part, le Bureau central national (Interpol Rabat) a rendu public des avis de recherche au niveau international contre 8.495 individus suspectés d’être impliqués dans différents crimes, alors que le Bureau arabe de communication (Conseil des ministres de l’Intérieur arabes) a procédé à l’extradition de 9 citoyens arabes vers leurs pays d’origine et a rendu public 3.157 avis de recherches émis par les services de sécurité arabes à l’encontre de leurs citoyens ou d’étrangers qui ont commis des actes criminels sur leurs territoires nationaux.

Concernant le rôle de la police scientifique et technique, la DGSN fait savoir que le laboratoire de Rabat a traité 3.370 affaires, dont 675 se rapportant à la falsification de devises, ainsi que 2.043 affaires relatives à la vérification d’écritures dans les signatures et les actes, 652 affaires liées à l’expertise balistique opérée sur 358 armes à feu, 13.101 munitions et 1.100 armes d’alarme chargées de 2.167 munitions à blanc. Le Laboratoire a également réalisé 2.711 portrait-robots de suspects.

Le laboratoire de la police scientifique de Casablanca a, quant à lui, traité 8.550 affaires, dont 3.341 se rapportant à l’analyse biologique et à la conformité d’échantillons d’ADN et d’empreintes génétiques, 2.540 affaires relatives à l’analyse des stupéfiants et 1.892 affaires relatives à l’analyse d’explosifs et d’incendies. 22.529 empreintes génétiques ont été traitées dans le Laboratoire de Casablanca, précise la DGSN. 

Tous ces résultats en matière de lutte contre la criminalité ont été atteints grâce à un plan d’action intégré basé sur la mise en place de brigades appuyant les officiers de police judicaire et spécialisé dans l’intervention, telles que les Brigades régionales d’intervention (BRI) créées ces trois dernières années (13 brigades actuellement), les Groupes de recherche et d’intervention (GRI) mis en place à Fès et Salé, en plus de la création de 19 unités de renseignement criminel, chargées d’étudier et d’analyser les nouvelles tendances et méthodes criminelles et de mettre en place des indicateurs de rapprochement entre elles au niveau national, précise la DGSN.

Les services de la sureté nationale ont également misé sur l’efficacité en matière d’intervention sur le terrain en créant des postes de commandement et de coordination accompagnés de groupes mobiles de la police de secours afin de gérer les interventions sur la voie publique et répondre immédiatement aux appels des citoyens, en plus de l’exploitation saine et rationnelle des renseignements criminels précis fournis par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire national dans les affaires importantes et compliquées.

La DGSN fait part, dans ce cadre, de sa détermination à poursuivre la mise en œuvre de son plan d’action visant à combattre la criminalité et prévenir toutes ses formes et ses causes, de manière à assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens, et protéger le Maroc contre tous les risques qui le guettent en matière de sécurité.

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