Procès de Gdeim Izik : un député européen met à nu les allégations mensongères véhiculées par certains milieux au sein du Parlement européen

Le député européen Gilles Pargneaux a mis à nu les allégations mensongères véhiculées par certains milieux au Parlement européen concernant le procès des individus impliqués dans les événements tragiques de Gdeim Izik.

Dans une lettre de réponse adressée à l’eurodéputée espagnole Paloma Lopez qui mène une campagne toxique au Parlement européen concernant le déroulement de ce procès et dont la MAP a obtenu une copie, M. Pargneaux rappelle à cette députée, qui l’a sollicité pour cosigner une missive adressée à la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères Federica Mogherini, appelant à la libération des individus impliqués dans ces événements, que ces derniers ont été «inculpés du meurtre de onze policiers marocains à Gdeim Izik, dans des conditions atroces qui mettent gravement en danger la dignité humaine».

Joignant à sa lettre une vidéo montrant des images choquantes des événements de Gdeim Izik, l’eurodéputé français interpelle sa collègue sur «les violences meurtrières que vous ignorez dans votre courrier (NDLR : adressé à Mme Mogherini)», relevant que le procès impliquant les auteurs de ces atrocités est «un procès de droit commun et non pas un procès politique».

Le député européen précise à l’adresse de sa collègue espagnole qu’elle persiste à ignorer le fait que ces accusés sont jugés devant une juridiction civile, notant qu’il s’agit là d’ «un pas important en démocratie», rappelant que plusieurs observateurs internationaux ont souligné la bonne conduite du procès et que le président de la cour a veillé à garantir la liberté d’expression à tous.

Le député européen a dans le même contexte exprimé son étonnement de voir sa collègue focaliser son intérêt uniquement sur les accusés, sans pour autant se soucier des droits des victimes et leurs familles, rappelant que l’étape suivante du procès sera consacrée à l’audition des témoins de « la violence meurtrière » de Gdeim Izik et à « l’établissement de responsabilités individuelles ».

Et d’ajouter qu’à ce stade, «justice devra être rendue et il n’appartient ni à l’Union européenne, ni à sa haute représentante d’exiger la libération de ces personnes, mais c’est plutôt à la justice marocaine de dire son dernier mot».

A rappeler que depuis son renvoi devant la Chambre criminelle près l’annexe de la Cour d’appel de Salé le 26 décembre 2016, le procès est suivi par plusieurs associations de défense des droits de l’homme, des ONG indépendantes nationales et internationales, des familles des victimes et des accusés, ainsi que par plusieurs médias nationaux et étrangers.

Les événements de Gdim Izik, survenus en octobre et novembre 2010, avaient fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l’ordre et quatre parmi les civils, ainsi que d’énormes dégâts matériels portés à des édifices publics et des biens privés.

Le tribunal militaire de Rabat avait prononcé, le 17 février 2013, des peines allant de 20 ans de prison ferme, à la perpétuité contre les personnes impliquées dans cette affaire.

Les accusés sont poursuivis pour « constitution de bandes criminelles et violences sur les forces de l’ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité ».

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