Le projet «In Situ» célébré à Arles

Donner à apprécier les meilleures créations du street art et du land art, tel est le cœur sensible du projet «In situ». Inscrit dans le cadre de la 12e Rencontre de création street art, land art qui se poursuit jusqu’au 30 septembre à Arles, ce projet propose les œuvres de 12 artistes contemporains. Au programme de cette édition, organisée par l’Association Cultures nomades production, une résidence d’artistes, une exposition, des rencontres inédites entre artistes et grand public, des visites guidées et des ateliers participatifs dans différents sites de la ville d’Arles. 

Véritable atelier à ciel ouvert, le projet «In Situ» réunit, cette année, 12 artistes de divers horizons pour donner un régal aux regards même les plus blasés, à travers des créations picturales fougueusement charmantes. Il s’agit de «Slightuncertainty» de Michal Trpàk, «Decibel» réalisé en binôme entre les plasticiens marocains Shams Sahbani et Abdelaziz Abdouss, «Happy Windmills» de Patricia Cunha, «Plume d’ange» de Francis Guerrier, «Mistral-Phone» d’Elodie Bouin et Philippe Gregori, «Waterlili» de Guillaume Delaunay, Chapelle Bleue «Arno Arts» et «Je pêche le ciel» de la Compagnie Schpouki Rolls. Ces douze projets visent, tout d’abord, à favoriser l’émergence d’une approche d’avant-garde dont le fil conducteur serait la diversité des talents rejoignant une même vision. Ces artistes tentent ainsi un engagement sans concession dans un média toujours revisité. Au-delà d’un historique contraignant, leur volonté est tout à fait libertaire vis-à-vis de l’utilisation des couleurs et de l’organisation de la production des expériences visuelles abordées.

On a même le sentiment que les conditions de formation de ces artistes tiennent lieu dans la diversité de références de par les différents points de vue qu’ils abordent. L’événement tend à unir toutes les pièces de ces créations et peut-être même celles de l’enseignement auquel est affilié chacun de ces artistes. Les œuvres des 12 artistes réunis pour ce projet contribuent à cette réflexion par des formes qui, tout en échappant à sa représentation, tentent de donner à l’art contemporain une nouvelle identité. C’est la gageure de l’événement comme le souligne son directeur artistique Abdellah Oustad. « Parce que le monde que nous partageons se crispe et se complexifie, que les excès nous effraient, au poids des choses, les artistes résistent à l’insupportable pesanteur d’un monde d’où il émane de toutes parts, un intense besoin de légèreté. Ce par quoi cette résistance esthétique est aussi expressément politique- esthétiquement politique. Notre désir de légèreté est un sentiment indomptable, constitutif de notre être au monde. Nous avons besoin plus que jamais de partager les valeurs communes qui nous ont animés, aujourd’hui le besoin de réaffirmer des valeurs simples, profondes, humaines. Cultivons ce qui nous relie, cultivons-nous, c’est salvateur!», indique-t-il à ce propos.

Empruntant son titre au roman de Milan Kundera, l’exposition «In Situ» offre au public l’occasion d’aller à la rencontre des œuvres de ces artistes tout au long d’un parcours comprenant des lieux emblématiques de la ville d’Arles. Et afin de prolonger le dialogue entre le public et les artistes, l’événement est ponctué jusqu’au 30 septembre de workshops, ateliers participatifs, rencontres inédites, visites guidées… Sans oublier une résidence d’artistes qui a eu lieu du 22 juin dernier au 3 juillet.

 

Le Concept « In Situ »                                                                                         

Créé par l’association Cultures Nomades Production en 2006, « IN SITU » constitue un véritable laboratoire dédié à la création plastique contemporaine, centré sur la recherche artistique expérimentale. Cette structure nomade, largement tournée vers la jeune création, se veut un repère attractif, face à un univers en constante évolution. Mêlant Land Art et Street art, « In Situ » présente la particularité de créer des passerelles entre environnement naturel et espace urbain. Chaque année, 5 à 10 artistes français, européens et du reste du monde, sont accueillis en résidence pour élargir leur expérience et enrichir leur pratique au contact du territoire camarguais et de ses populations.

 

 

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