Les relations culturelles entre Rabat et Le Caire ancrées dans l’histoire

Les relations culturelles entre l’Egypte et le Maroc sont ancrées dans l’histoire, et ce depuis le moyen-âge où le pays des Pharaons fut la destination de penseurs, de poètes et de Marocains soufis qui y transitaient ou s’y installaient comme Al chatibi, Al chadili, Abou Al Abbas, et dont les vestiges témoignent jusqu’à nos jours de leur présence dans plusieurs cités égyptiennes, en particulier Alexandrie qui a eu, à travers l’histoire, des liens étroits avec le Royaume, a souligné le poète égyptien Ahmed Hijazi.

Le brassage culturel entre les deux pays s’illustre particulièrement en matière de poésie, dans la mesure où les poètes marocains, égyptiens et andalous ont contribué ensemble à faire émerger « Al Mouachah », genre de poème ayant vu le jour en Andalousie avant d’être transmis au Maroc et en Egypte, a rappelé M. Hijazi, en marge de la soirée poétique, organisée samedi soir à Luxour (sud de l’Egypte), dans le cadre de l’événement « Luxour capitale culturelle arabe en 2017 ». Pour le poète égyptien, les ministères de la Culture et les instances culturelles dans les des deux pays sont appelés à oeuvrer davantage pour promouvoir les relations culturelles, mettant l’accent sur la nécessité de mettre en place un programme culturel annuel pour insuffler une nouvelle dynamique et renforcer la présence culturelle des deux pays de part et d’autre.

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Ahmed Hijazi avait participé à une soirée poétique, animée sous le thème « Pour l’amour de l’Egypte et du Maroc » aux côtés des poètes marocains Aziz Azghay, Nabil Mounser et Nassima Raoui. Ahmed Hijazi a édité son premier recueil de poèmes en 1959 intitulé « Ville dépourvue de coeur ». Ces poèmes ont été traduits en Français et en anglais. En plus des poèmes, il a publié plusieurs livres sur la poésie, notamment sur les poètes contemporains et anciens comme Khalil Matrane et Ibrahim Naji.

Cette soirée poétique s’inscrit dans le cadre du programme culturel et artistique aussi riche que diversifié du ministère égyptien de la Culture, organisé depuis vendredi à l’occasion de la célébration de l’événement « Luxour capitale de la culture arabe en 2017 ». Le programme de cet événement artistique devait prendre fin ce dimanche par la cérémonie de remise à la ville d’Oujda du flambeau de la capitale de la culture arabe en 2018.

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