Les savoirs faire locaux face aux changements climatiques

La question des savoirs faire locaux et des moyens de les intégrer pour faire face aux changements climatiques a été au centre de l’un des ateliers du sommet des acteurs non-étatiques qui a clos ses travaux mercredi à Agadir.

« Les savoirs locaux sont aujourd’hui au cœur de la problématique de gestion rationnelle des ressources naturelles, la reconnaissance de ces savoirs est incontournable dans un monde qui connaît des bouleversements des écosystèmes à cause de l’exploitation irrationnelle des ressources », selon « Connecting Group International », une ONG qui œuvre pour la promotion de la femme au Maroc, qui a présenté, lors du conclave de la capitale du Souss, l’Alliance Mondiale des savoirs faire ancestraux en faveur du Climate Change (AMSAC), initiative lancée officiellement lors de la COP22.

Les savoirs faire locaux sont souvent détenus par les peuples autochtones qui ont de forts liens avec leurs territoires et les ressources naturelles issues de leur environnement, indique-t-on.

La plupart des peuples autochtones vivent en effet dans des territoires hautement vulnérables aux impacts du changement climatique de même qu’il existe, selon les experts, une étroite corrélation entre les régions où se trouvent les territoires des peuples autochtones et les zones de plus haute conservation de la biodiversité et des ressources naturelles.

Pour s’adapter et composer avec leur environnement, les communautés autochtones développent en effet des connaissances et pratiques de résilience qui représentent aujourd’hui une source majeure permettant la compréhension holistique de l’environnement, des ressources naturelles et de la culture et des relations réciproques entre ces éléments et les êtres humains. Cependant, ces connaissances demeurent insuffisamment prises en compte dans les stratégies d’adaptation existantes. Intégrer ce type de savoirs aux pratiques existantes augmente l’efficacité de l’adaptation.

Pour Mme Nouzha Bouchareb, présidente du Connecting Group International, l’impératif aujourd’hui est « d’influencer, encourager et aider les sociétés à conserver leur savoir faire en vue de faire face aux impacts sociaux économiques et environnementaux engendrés par les changements climatiques et d’améliorer la résilience des femmes et la sauvegarde des leurs rôles et pratiques ancestrales, considérées comme un patrimoine culturel immatériel ». Plus de 40 organisations de la société civile, ont signé, rappelle-t-elle, la déclaration de l’AMSAC pour devenir membres de cette plate-forme et devront se réunir en marge de la COP 23 à Bonn avec l’ambition d’établir un plan d’action pour préserver la connaissance ancestrale et l’utiliser pour développer des projets résilients et sensibles au genre et au climat.

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