La scolarisation demeure un luxe que les enfants autistes ne peuvent se permettre

La scolarisation, qui est un droit indéniablement reconnu à tous les enfants, demeure un luxe que tous les parents d’enfants autistes ne peuvent se permettre faute de la disponibilité d’un accompagnement adapté à leurs particularités, a affirmé, mercredi à Casablanca, la directrice de l’hôpital 20 août 1953, Laila Benhmidoune.

En l’absence d’établissements spécialisés et de personnel qualifié, les familles des enfants autistes font le choix de l’exil pour protéger leurs enfants préférant souvent abandonner toute idée de scolarisation, a-t-elle souligné à l’ouverture de la 2è journée de l’hôpital 20 août pour personnes handicapées.

Mme Benhmidoune a expliqué que les contraintes et les difficultés sont nombreuses pour parvenir à une complète et parfaite intégration sociale, sociétale et professionnelle des personnes avec autisme, mais la meilleure façon de résoudre un problème est de se le poser,

Elle a mis l’accent, en outre, sur l’importance de mieux connaitre et reconnaitre ce handicap, à informer l’opinion publique, les parents, le personnel soignant, le personnel éducatif, les associations et toutes les structures concernées sur les méthodes de prise en charge de ces enfants autistes et sur l’importance d’un accompagnement éducatif, pédagogique individualisé et adapté en milieu ordinaire hors du domaine de la psychiatrie vers lequel ils sont malheureusement trop souvent orientés.

PourMme Benhmidoune l’organisation de cette journée sous le thème «Autiste: rentrer dans son monde pour mieux le comprendre» a pour objectif d’attirer l’attention du public et des professionnels de santé sur la situation des personnes avec autisme ou présentant des troubles du spectre de l’autisme (TSA) et surtout de participer à leur inclusion en milieu ordinaire.

Le citoyen en général et la majorité des professionnels de santé en particulier ont peu de connaissances objectives sur ce handicap qui altère les capacités de reconnaissance des expressions, des codes sociaux et affectifs et génère hypersensibilité émotionnelle et troubles du comportement, a-t-elle expliqué.

Pour sa part le directeur du Centre hospitalier universitaire Casablanca, Moulay Hachem Afif a estimé que cette journée se veut une occasion pour aider à dépasser les préjugés et changer le regard de la société sur les personnes souffrant de ce trouble incompris.

Il s’agit, a-t-il dit, d’une invitation dans le monde de l’autiste pour pouvoir le comprendre et surtout un appel au soutien, pour les parents, les familles et les proches qui en ont la charge.

Dans une déclaration à la MAP, la présidente de SOS autisme, Mounia Benyahia Faraj a estimé que c’est une maladie mal connue, appelant à la conjugaison des efforts pour aider les parents des enfants autistes.

Mme Faraj, également maman d’un enfant autiste, a mis l’accent sur l’importance de la communication pour faire face à cette maladie.

Cette journée est notamment marquée par l’organisation d’animations destinées au grand public et des activités spécialement adaptées aux enfants autistes à travers des ateliers, des jeux et des expositions artistiques.

En parallèle, d’autres activités sont prévues, dont des rencontres avec des artistes de renommée nationale, connus pour leur engagement en faveur de la cause des personnes à besoins spécifiques et des signatures d’autographes outre des expositions artistiques et réalisations d’œuvres en live au côté des ateliers ludoéducatifs adaptés à chaque catégorie d’enfants en situation de handicap.

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