SIEL 2017 : Signature d’un protocole d’accord pour la création de l’Alliance des éditeurs de l’Afrique Centrale à Casablanca

Un protocole d’accord pour la création de l’Alliance des éditeurs de l’Afrique centrale a été signé, samedi à Casablanca en marge de la 23-ème édition du Salon international de l’Edition et du Livre (SIEL), entre les éditeurs des onze pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).

S’exprimant à cette occasion, le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi s’est dit heureux de la contribution du Maroc au lancement de cette Alliance des éditeurs de l’Afrique Centrale, notant que la participation des pays de la CEEAC, invité d’honneur à cette 23-ème édition du SIEL, a été une occasion pour faire découvrir les aspects de la culture africaine à un large public.

Le Salon a été également une occasion de débattre des partenariats existant entre le Maroc et l’Afrique Centrale dans plusieurs domaines, a-t-il souligné, rappelant la tenue vendredi dernier d’une conférence de haut niveau sous le thème « Industries culturelles et développement en Afrique », qui a réuni les 11 ministres de la CEEAC, les ministres et responsables marocains et les chefs d’établissements publics et privés.

Cette réunion a été aussi l’opportunité de discuter d’un certain nombre de points dont « l’objectif était d’avancer ensemble vers la mise en place d’un écosystème culturel qui permettrait aux entreprises culturelles de mettre en place des dispositions à même de faciliter l’action des maisons d’éditions, en tant qu’un élément essentiel dans le domaine du livre », a relevé le ministre.

Il a de même fait savoir, que suite à ces réunions, il a été convenu de mettre en place une plate-forme commune « Maroc-Afrique Centrale » dédiée à l’écosystème et qui sera soumise aux ministres des pays de la CEEAC.

M. Sbihi a également révélé que plusieurs rencontres ont été organisées entre les éditeurs des pays de l’Afrique Centrale et l’Union des Éditeurs Marocains portant sur les dispositions qui faciliteraient la mise en place d’un marché commun du livre, des actions menées pour faciliter le partenariat entre le Maroc et l’Afrique Centrale, notamment dans le domaine des imprimeries et de la coédition, l’élaboration d’une plateforme électronique rassemblant les éditeurs de ces pays et la mise en place des dispositions fiscales incitatives à un meilleur échange du livre, entre autres.

Le ministre a, par ailleurs, mis en avant l’importance du SIEL qui a rendu possible la création de cette alliance, comme étant « un dispositif essentiel qui va permettre à nos pays amis de l’Afrique centrale de travailler sur un espace plus grand que leur espace géographique national », notant qu’en élargissant ce marché, les pays de la CEEAC avanceront vers une industrie du livre et vers une production culturelle qui permettra une synergie entre les différentes éditeurs de ces pays.

Il a aussi rappelé que le Maroc a tout au long de ces réunions fait part de sa détermination à accompagner les pays de la CEEAC et à faire profiter des aspects positifs de son expérience et son expertise dans ce domaine pour faire en sorte que les livres soient présents dans la société, faisant remarquer que « le livre est porteur de valeurs de citoyenneté, d’ouverture sur le monde, de vivre ensemble et de coexistence ».

De son côté, la présidente provisoire de l’Alliance des éditeurs de l’Afrique centrale, Sylvie Ntsame, a souligné que cette convention a pour objectifs d’inciter les éditeurs de l’Afrique Centrale à travailler ensemble pour le rayonnement du domaine de l’édition et la gestion commune des questions relevant de ce secteur.

« Il s’agit d’un heureux aboutissement d’un processus que nous avons entamé à notre arrivée », a précisé Mme Ntsame, en sa qualité de directrice d’une maison d’Edition gabonaise, se disant heureuse de constater que tout le monde a le même souci et le même sentiment de créer une synergie des éditeurs de l’Afrique Central et de développer l’industrie du livre.

La présidente provisoire, a en outre, relevé qu’en Afrique il y a beaucoup de problèmes dans ce domaine, faisant observer que « l’expérience marocaine va aider les pays de l’Afrique Centrale à aller de l’avant pour promouvoir l’industrie du livre ».

Elle a aussi fait remarquer que cette Alliance se donne pour missions de fédérer la dynamique éditoriale nationale en vue d’établir une synergie sous-régionale et d’assurer la circulation et la promotion du livre à travers l’organisation de foires, de salons et de caravanes et la création d’une librairie virtuelle.

Elle s’assigne aussi pour objectifs de promouvoir la professionnalisation des éditeurs par des formations appropriées, de procéder à la mise en conformité des maisons d’éditions aux normes internationales, de créer un prix littéraire de l’Alliance des éditeurs de l’Afrique Centrale et de mener des actions concertées de mobilisation des ressources pour le financement des activités liées à l’édition, entre autres. Ont pris part à cette cérémonie dédiée à la création de l’Alliance des éditeurs de l’Afrique Centrale, les éditeurs des pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et leurs homologues marocains.

La CEEAC, qui réunit le Gabon, l’Angola, le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad, s’assigne pour buts de promouvoir et renforcer les étroites relations pacifiques entre ses États membres, et contribuer au progrès et au développement du continent africain.

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