Sommet UA-UE : Quand SM le Roi en « Grand Visionnaire Africain » milite pour l’unité du Continent et rappelle à l’UE, la communauté des défis et du destin

Par Othmane Semlali 

La participation de SM le Roi Mohammed VI au 5è Sommet Union Africaine (UA)- Union Européenne (UE) qui se tient à Abidjan ne peut en aucun cas passer inaperçue, de par la présence distinguée du Souverain en « Grand Visionnaire Africain », fermement engagé en faveur de l’unité du Continent, mais également conscient en cela, de la communauté des défis et du destin qui lient l’Afrique et l’Europe.

Haute Personnalité des plus charismatiques, le Souverain porte en Lui cet engagement inébranlable de mieux représenter toujours le Maroc aussi bien à cette grand-messe UA- UE que dans d’autres foras, et donc, de rappeler éloquemment à tous ceux qui, refusent jalousement de le reconnaître, que le Royaume est une, et demeure une grande Nation millénaire, combien fière de ses origines africaines, résolument ouverte sur le monde, mais aussi attaché à un partenariat « équitable » avec le vieux Continent.

Une Nation, qui a justement servi, des siècles durant, les causes du Continent Africain tout en jouant, humblement, ce rôle de trait d’union entre les deux rives de la Méditerranée non seulement, parce que la géographie l’impose, mais aussi, en raison de l’existence d’une communauté d’histoire, de traditions, et des défis et surtout d’un destin commun.

Dans cet esprit d’unité et de rassemblement, SM le Roi Mohammed VI en Sa qualité de Leader de l’Union Africain sur la question de la Migration, a adressé un message aux participants au 5è Sommet UA-UE à travers lequel, le Souverain a jeté les bases d’une vision fondatrice de ce que doit être un partenariat nouveau, à la fois, « solidaire » et « responsable » entre l’Afrique et l’Europe.

Dans ce message éloquent, Sa Majesté le Roi a ouvert un nouveau chapitre dans les relations entre les deux Continents, notant que le moment est venu pour que la logique de l’assistanat verticale cède à jamais le pas à un véritable partenariat transversal.

« Il est indispensable que le dialogue courageux et responsable, entre les anciens pays colonisateurs et les anciens pays colonisés, demeure franc et direct. Et il est aujourd’hui essentiel de lui donner un nouvel élan », a insisté Sa Majesté le Roi, qui n’a pas hésité un seul instant, à inviter les deux Groupements régionaux à accorder leurs violons pour jeter ensemble les fondements solides d’une coopération mutuellement avantageuse, en mesure de relever concrètement les défis communs.

Sans attendre, Européens et Africains sont appelés à donner corps à un partenariat poussé, réaliste et équilibré par le biais d’une compétitivité, d’une co-localisation des entreprises, d’une mobilité humaine régulée et d’échanges culturels plus denses.

Le Continent africain n’a donc plus besoin d’assistance. Il a plutôt besoin de partenariats construits, que SM le Roi appelle de ses vœux, fondés sur le principe d’égalité, de mutualisation des efforts et des ressources, qui permette à tout un chacun de sortir gagnant, ainsi que de projets qui éradiquent sur le terrain le sous-développement, la précarité et la pauvreté là où ils prévalent.

L’autre dossier qui pèse de tout son poids dans les relations entre l’Europe et l’Afrique est celui de la migration, qui ne doit pas être perçue, comme l’a affirmé SM le Roi, sous un angle idéologique, passionnel, voire xénophobe.

Poursuivant Son raisonnement, le Souverain a pointé du doigt les actes odieux de ceux qui, en Libye, sont à l’origine de ce trafic ignoble d’êtres humains, pratiques incompatibles avec les droits humains les plus élémentaires. Dans ce contexte, a expliqué Sa Majesté le Roi, l’inexistence de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) a été une facture lourde de conséquences pour toute la région. L’absence d’intégration régionale est l’un des facteurs à l’origine des déferlements massifs des migrants en direction de la rive nord de la Méditerranée, laisse-t-on comprendre.

Dans cette logique, le Souverain a préconisé une action collective « revigorée », seule apte à faire avancer la lutte contre les réseaux criminels qui exploitent au quotidien, le drame des migrants. « Peut-on trouver des solutions efficaces, ou sommes-nous condamnés à rester dans une logique de méfiance ? », s’est interrogé le Souverain, qui juge « inévitable » un changement de la politique européenne en la matière.

En tant que modèle en matière de gestion de la migration en Afrique, le Royaume développe un Agenda africain à soumettre au prochain Sommet de l’Union africaine. Le Maroc, qui a foi dans la capacité des Africains d’impulser leur propre élan, est convaincu que l’Afrique doit parler d’une seule voix sur un dossier aussi primordial que la migration.

C’est la raison pour laquelle, SM le Roi a lancé un appel pressant aux pays africains pour prendre « leurs responsabilités dans la garantie des droits et de la dignité des migrants africains sur leur sol ».

« Cet Agenda, à la portée pleine et entière, nous dicte de parler d’une seule et même voix africaine et selon notre propre plan de travail. Aujourd’hui où la mouvance migratoire est sans précédent, il s’impose de manière impérieuse et se décline en quatre niveaux d’actions : national, régional, continental et international », dit le Souverain.

Pour Sa Majesté le Roi, il convient de corriger « quatre mythes infondés »: la migration africaine n’est pas, de manière prédominante, intercontinentale (sur 5 Africains qui se déplacent, 4 restent en Afrique), la migration irrégulière n’est pas majoritaire, elle ne correspond qu’à 20 pc de la migration internationale, la migration n’appauvrit pas les pays d’accueil (85 pc des gains des migrants restent dans les pays d’accueil) et enfin il n’y a plus de distinction entre pays d’émigration, de transit et d’installation.

Outre ce discours très révélateur, la participation de SM le Roi au Sommet d’Abidjan a donné à ce Conclave, « un éclat particulier » et ce, plusieurs niveaux.

La place de choix et le grand respect dont, jouit SM le Roi Mohammed VI à l’échelle planétaire, n’est plus à démontrer.  Et ce n’est nullement un hasard de constater que dans l’ordre protocolaire des personnalités auxquelles, le président ivoirien, Alassane Ouattara a bien voulu rendre hommage et souhaité « Akwaba » (bienvenue),  à l’ouverture de ce 5è Sommet, figure en tête de liste SM le Roi.

Aussi, l’un des événements qui n’a pas échappé aux zooms des photographes présents pour la photo de famille, au terme de la séance d’ouverture du Sommet, a été le geste du 1er ministre algérien, Ahmed Ouyahia, représentant le président algérien, Abdelaziz Bouteflika à ce Sommet, qui a profité de la circonstance d’un échange fraternel et habituel entre le Souverain, et le président Français, Emmanuel Macron, pour venir saluer SM le Roi sous le regard bienveillant du locataire de l’Elysée.

Agissant en véritable militant pour la réunification de l’Afrique, et guide d’une diplomatie marocaine dynamique et véritablement en marche, SM le Roi Mohammed VI a reçu, mercredi à Abidjan, le président de la République d’Angola, SEM. Joao Lourenço.

Lors de cette audience, les deux chefs d’Etat se sont félicités de l’ouverture d’une nouvelle ère dans les relations bilatérales et ont convenu d’ouvrir de nouvelles perspectives de coopération dans l’ensemble des domaines.

Ayant marqué leur optimisme quant à l’avenir des relations bilatérales, les deux chefs d’Etat ont décidé de renforcer, d’une part, le dialogue politique et, d’autre part, l’essor de la coopération économique multifactorielle et ce, à travers le partage du savoir-faire et l’implication effective des communautés des affaires des deux pays.

Dans ce contexte, SM le Roi a invité le président Joao Lourenço à effectuer une visite officielle au Maroc dans un très proche avenir. Une visite que le président angolais a accepté.
Autre fait marquant qui augure d’un avenir prometteur dans les relations de Rabat et Pretoria, a été l’audience accordée par SM le Roi Mohammed VI, au président Sud- Africain, Jacob Zuma.
Lors de cet entretien chaleureux et empreint de franchise et de bonne entente, les deux Chefs d’Etat ont convenu de travailler ensemble, main dans la main, pour se projeter dans un avenir prometteur, d’autant plus que le Maroc et l’Afrique du sud constituent deux pôles importants de stabilité politique et de développement économique, respectivement à l’extrême nord et l’extrême sud du Continent.
Le Souverain et M. Zuma ont, en outre, convenu de maintenir un contact direct et de se lancer dans un partenariat économique et politique fécond afin de construire des relations fortes, pérennes et stables et dépasser ainsi l’état qui caractérisait les relations bilatérales durant des décennies.
A ce propos, SM le Roi et le Président Zuma ont décidé que le cadre de la représentation diplomatique sera relevé par la désignation d’ambassadeurs de haut niveau à Rabat comme à Pretoria.
Ces rapprochements, estiment plusieurs observateurs, se veulent un autre coup fatal à l’entité fantomatique +rasd+ et à son principal mentor, l’Algérie, d’autant plus qu’ils témoignent de l’excellente notoriété dont jouit SM le Roi Mohammed VI, et d’une reconnaissance explicite de Ses efforts en faveur d’une Afrique, jadis « émancipée », « prospère » et « émergente ».

D’ailleurs, c’est ce Leadership et cet engagement panafricain de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a été vivement salué par le Président de la République de Guinée, également président de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, M. Alpha Condé qui, à l’ouverture de ce Sommet, s’est félicité de la participation de SM le Roi au Sommet d’Abidjan,

« Nous nous réjouissons et félicitons de la présence » de SM le Roi Mohammed VI qui « démontre l’engagement panafricain du Souverain et Sa foi en la dignité et l’unité de l’Afrique », a souligné M. Condé, avant d’ajouter que « Cela ne nous étonne guère quand on connait le rôle joué par le Maroc, sous la conduite de feu SM Mohammed V, dans la création de l’Organisation de l’Unité africaine ».

Même son de cloche chez le Président de la commission de l’Union Africaine, M. Moussa Faki Mahamat qui a salué le retour du Maroc au sein de la famille institutionnelle africaine.

« Avec l’heureux retour du Royaume du Maroc, incarné aujourd’hui par la présence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’Afrique a retrouvé sa totalité et son unité », a-t-il dit, notant qu’ « avec ce retour, le couple UA-UE reprend ainsi son équilibre, ses forces et une stature bi-continentale exceptionnelle ».

Si l’Agenda de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste a été trop chargé à Abidjan, cela illustre clairement la volonté du Souverain et du Royaume d’aller de l’avant dans le traitement des dossiers épineux qui s’impose à une Afrique déjà fragilisée par les conflits et la fracture.

SM le Roi en agissant ainsi, livre à tous un message fort et clair, celui de la capacité du Royaume à définir les priorités, et à se mobiliser pour en faveur d’une action qui soit à la fois, agissante et concrète, sans perdre le temps dans des futilités, comme le font certains, obsédés par cette volonté d’épouser des approches et des rêves qui relèvent pourtant, d’un passé très lointain.

Le temps est pour l’unité et la concorde, condition sine-qua-non pour tout progrès et toute prospérité, dont l’Afrique a besoin aujourd’hui plus que jamais. Tout l’espoir est qu’un jour, l’Algérie puisse se réveiller de son profond sommeil, et d’avoir l’audace de se débarrasser d’un complexe baptisé « Maroc », pour reconnaître tout le travail bâti par le Royaume en faveur des populations africaines.

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