La soprano Samira Kadiri offre un spectacle haut en couleurs à Tunis

La soprano marocaine Samira Kadiri s’est produite, mardi, avec brio sur la scène du théâtre municipal de Tunis dans le cadre d’une soirée haute en couleur alliant musiques marocaine et tunisienne, dans le cadre du 3ème concert de l’orchestre national tunisien au titre de l’actuelle saison culturelle.

Il s’agit d’un spectacle intitulé « Ors Ettbouu », une rencontre entre deux écoles musicales maghrébines traditionnelles. L’une est tunisienne avec Zied Gharsa, qui trouve ses ramifications dans l’héritage de son père, l’artiste disparu Tahar Gharsa, figure éminente du malouf tunisien et « Ettbouu » et l’autre est marocaine, Samira Kadiri, une héritière de la culture arabo-andalouse, avec sa voix pure et son timbre chaleureux.

C’est ainsi que Samira Kadiri a interprété des chansons puisées dans le répertoire maroco-andalous-méditerranéen, et tunisien, porteuses de messages humanitaires pleins d’affection, d’espoir, de joie de vivre et d’amour.

La voix unique de Samira Kadiri, accompagnée du Tunisien Zied Gharsa, a mené, tout au long d’une soirée, le public venu nombreux dans un périple artistique fantastique, esthétique et spirituel et dans un beau voyage musical issu des cultures marocaine et tunisienne.

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Le chant gharnati, andalou et le Malouf tunisien, ainsi que d’autres connotations rythmiques et mélodiques ont fait le bonheur du public présent au somptueux théâtre municipal de Tunis.

Placé sous la houlette du Maestro Mohamed Lassoued, Directeur de l’Orchestre national tunisien, qui réunit plus de 50 musiciens et 30 solistes, le spectacle a été une rencontre exceptionnelle sous le signe du tarab entre malouf tunisien et musique marocaine, ainsi que d’autres genres de musique orientale.

Native d’Essaouira, Samira Kadiri a vécu dans un milieu soufi, en l’occurrence la « Zaouia Al Qadirya » où elle a appris le respect du « culte » et du « sacré ». Elle oeuvre aujourd’hui par son chant accompagnée de grands musiciens du Maroc à la sauvegarde de cette tradition ancestrale aux innombrables facettes en puisant ses inspirations dans les anciens manuscrits du patrimoine Gharnati et Andalou.

En décembre 2008, elle a remporté le prix Al Farabi pour la musique antique, distinction du Conseil international de la musique de l’Unesco. Elle est aussi présidente de l’association Ecume Maroc (échanges culturels en méditerranée), directrice de la Maison de la culture et directrice artistique du Festival international Voix de femmes à Tétouan.

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