Soulèvement de 1952 à Casablanca : une date phare pour la solidarité maghrébine sur le chemin de la liberté

Le peuple marocain célèbre, les 7 et 8 décembre, le 65ème anniversaire du soulèvement de Casablanca contre l’occupant français, une étape héroïque dans la lutte du peuple marocain aux côtés de ses frères maghrébins pour le recouvrement de l’Indépendance.

Cette date, qui restera gravée en lettres d’or dans les annales de la lutte du peuple marocain sur la voie de la liberté, illustre la solidarité des Marocains envers leurs frères tunisiens, au lendemain de l’assassinat du leader syndicaliste maghrébin Farhat Hached.

En effet, l’Intifada de 1952 incarne l’esprit d’unité et la communauté du destin qui animaient alors les pays maghrébins, et souligner l’importance de faire raviver ces sentiments en vue de poursuivre l’édification maghrébine sur des assises solide, au bénéfice des peuples de la région.

La célébration de cet événement est une opportunité pour mettre en exergue le soutien matériel et moral apporté par le Maroc à la révolution algérienne face aux forces d’occupation, ce qui est de nature de ressusciter cet esprit de solidarité et d’unité pour relever les défis du développement et de sécurité, comme l’avait affirmé SM le Roi Mohammed VI dans son discours du 20 août 2016, à l’occasion du 63ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.

Les milieux officiel et populaire en Tunisie gardent toujours en estime l’élan de solidarité manifesté au Maroc suite à l’assassinat du leader maghrébin Farhat Hechad.

Dans son discours lors de la visite royale à Tunis, en 2014, l’ancien président du Parlement Mustapha Ben Jaafar avait affirmé que «la Tunisie n’oubliera jamais la position militante de Sa Majesté feu Mohammed V, et sa solidarité absolue avec la Tunisie».

«Nous nous inclinons humblement devant les martyrs de Casablanca, qui ont été tués par le colonisateur français le 7 et 8 décembre 1952, après que les habitants de Casablanca se sont soulevés massivement contre la machine de répression brutale du colonisateur pour dénoncer l’assassinat sauvage du leader Farhat Hechad», avait-il souligné.

L’élan de protestation et de solidarité des 7 et 8 décembre 1952, reflétait de facto la symbiose du peuple marocain avec les peuples voisins et frères du Maghreb et son attachement immuable à l’unité et à l’intégrité territoriale des pays de la région alors sous occupation coloniale.

L’événement reflète de surcroît la solidarité maghrébine et les sentiments que portent les Marocains à leurs frères maghrébins et confirme l’attachement à l’unité des peuples de la région et aux projets d’un Maghreb arabe unifié.

Il n’est pas vain de rappeler, à cette occasion, que l’assassinat de Ferhat Hechad a été pour les forces nationalistes et les acteurs syndicalistes la goutte qui a fait déborder le vase du désespoir des milieux populaires, déjà excédés par les différentes formes de violations et tortures commises par le colonisateur.

Ces évènements avaient contribué au renforcement de l’esprit patriotique, attisé la flamme de la lutte nationale pour l’indépendance, constitué le point de départ pour lancer l’action commune dans le domaine du syndicalisme et a permis aux peuples de la région de manifester leur volonté de construire un espace maghrébin uni et sans frontières.

Le leader maghrébin, tué le matin du 5 décembre 1952 par les autorités coloniales, fut une grande figure du syndicalisme maghrébin qui avait, comme le rapportent les historiens de l’époque, inscrit d’emblée le mouvement syndical tunisien dans la lutte pour l’indépendance.

Il s’agit d’un leader qui, après avoir consolidé les bases de son syndicat (environ 120.000 adhérents en 1951), avait milité pour la création d’une Union syndicale nord-africaine regroupant les syndicats en naissance au Maroc, en Algérie et en Libye.

Le soulèvement de 1952 avait ainsi mené plusieurs leaders syndicalistes à intégrer le mouvement de lutte armée contre les forces coloniales.

Le peuple marocain, en célébrant ce glorieux anniversaire riche en symboles et en valeurs, réitère sa position inébranlable de mobilisation générale et d’adhésion totale aux grandes épopées initiées pour la défense de l’intégrité territoriale du Maroc.

Cette célébration revêt cette année un caractère spécial, car il s’inscrit dans le cadre du souci du Maroc de maintenir des relations solides et constructives avec les autres pays du Maghreb et d’Afrique, tout en étant toujours prêt à soutenir en permanence les pays frères et amis et à œuvrer pour surmonter les conflits entravant un véritable décollage économique du Maghreb.

Pour célébrer cet événement historique, le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération organise, chaque année, des réunions et des meetings pour réaffirmer la position de cette catégorie de la société marocaine et sa mobilisation pour la défense de la première cause, en l’occurrence l’intégrité territoriale sacrée du Royaume.

Le Haut-commissariat prévoit également d’organiser des visites au cimetière Chouhada et un meeting. Il commémora, à cette occasion, le quarantième jour du décès de l’ancien résistant Saïd Bounailat, avec la participation de personnalités nationales et étrangères.

Le programme de célébration de ce 65è anniversaire comprend également la distribution de Wissams royaux au profit de certaines figures de la résistance, ainsi que des dons en faveur d’un groupe de bénéficiaires dans le cadre de l’encouragement de l’auto-emploi et de l’entreprenariat.

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